Nicolas Gogol

Gogol, Nouvelles de Saint-Pétersbourg, Résumé

La perspective Nevski

Un jour qu’ils se promènent sur l’artère principale de Saint-Pétersbourg, la Perspective Nevski, deux hommes vont voir leurs destins bouleversés. Piskarov, peintre de son état, aperçoit une jeune femme dont il s’éprend. Il ignore tout d’elle mais imagine ses qualités. Elle devient son idéal.
Un jour il décide de la suivre. Quelle n’est pas sa désillusion quand il réalise qu’elle est une prostituée. Depuis cette amère découverte, Piskarov s’enivre de paradis artificiels, de fantasmes où il retrouve une femme idéalisée.
Un jour, le jeune peintre décide de la demander en mariage. Mais il est éconduit, pire il est ridiculisé.
Une semaine plus tard, Piskarov est retrouvé mort, la gorge tranchée, dans son appartement.

De son coté, Pirogov a suivi la femme d’un dénommé Schiller. En l’absence de son époux, la femme rencontre Pirogov qui lui apprend à danser. Mais un jour le mari les surprend. Il saisit Pirogov et le frappe. Plus tard Pirogov hésite un instant à se venger mais renonce… Il préfère se consoler en mangeant des pâtisseries.

Le narrateur conclut : il s’interroge sur l’étrangeté du destin et sur les faux semblants.

Le Portrait

Au Marché Chtchoukine, le peintre Tchartkov fait l’acquisition d’un tableau : un portrait d’un vieillard oriental dont les yeux sont peints avec une vraisemblance remarquable.
La nuit le peintre fait un rêve étrange : le vieil homme du portrait sort de son cadre, compte des pièces d’or et tente de l’avaler.
Le lendemain, le peintre trouve un rouleau de pièces d’or tombé du cadre. Son destin est bouleversé. Le peintre devient riche mais il perd son talent. Fou de rage et de jalousie, Tchartkov achète des œuvres afin de les détruire. Il sombre dans la démence la plus complète et meurt.

Le portrait d’un vieillard dont les yeux sont d’une vraisemblance saisissante est mis en vente aux enchères. La transaction est interrompue quand un homme se lève et raconte l’histoire de son père : autrefois un homme du quartier de Kolomna avait la réputation de faire mourir ceux qui sollicitaient ses services. Cet homme a demandé au père du narrateur, peintre de son état, de lui faire son portrait. Mais ce tableau resta pour un temps inachevé : chaque fois que le peintre tentait de l’achever, il ressentait un trouble inexplicable. Quand le vieillard mourut, le peintre tomba dans la vilénie et le blasphème. Des années de privation, de jeûne et de prière lui permirent de retrouver son talent. C’est le peintre lui-même qui a demandé à son fils de retrouver le tableau maléfique afin de le détruire.
Le jeune homme termine son récit. Quand il se retourne vers le tableau…. Il s’est volatilisé.

Le journal d’un fou

Poprichtchine, humble fonctionnaire, tient un journal intime. Il y rapporte les événements de sa journée, les mauvais rapports qu’il entretient avec sa hiérarchie au travail, ses sentiments pour la fille du Directeur, Sophie. Un jour il surprend une conversation entre deux chiens dont celui de la fille du Directeur. Il décide d’interroger les animaux afin d’en savoir davantage sur sa bien aimée. Il apprend que Sophie est éprise d’un certain Tieplov et que le fonctionnaire est peu apprécié de ses collègues.
Poprichtchine fulmine. C’est alors que sa vie est bouleversée. Il s’imagine une autre existence :
An 2000. Il s’autoproclame roi d’Espagne. Il s’affuble d’une cape et se présente au bureau ainsi accoutré.
Plus tard, il prétend être en Espagne. Là-bas, tout le monde a le crâne rasé. On le bat et lui verse de l’eau glacée sur la tête… l’Espagne n’est autre qu’un hôpital psychiatrique où ce médiocre fonctionnaire a été enfermé.

Le Nez

Un matin, le barbier Ivan Yakovlevitch découvre un nez coupé dans le pain de son petit déjeuné.

Au même instant, le Major Kovaliov se réveille et découvre avec stupeur que son nez a disparu de son visage.
Plus tard il rencontre son Nez en uniforme dans la rue. Mais ce dernier le méprise ouvertement et refuse de lui adresser la parole. Kovaliov, dont la vie sociale et affective s’avère difficile sans son nez, hésite à publier un avis de recherche. Mais trouvant l’idée ridicule, il renonce. Il préfère solliciter l’aide du commissaire. Une fois chez lui, on lui ramène son Nez. Il a été arrêté alors qu’il tentait de fuir la ville.
Mais le Nez refuse toujours de rejoindre sa place. Il sollicite l’aide d’un médecin en vain, puis accuse sa voisine de sorcellerie.
Très vite, Koliakov devient une curiosité.
Un jour, le Nez rejoint sa place aussi mystérieusement qu’il l’avait laissée.

Malgré l’invraisemblance du récit, l’auteur assure son authenticité.

Le manteau

Akaki Akakievitch, fonctionnaire humble et timide, subit les moqueries de ses collègues de travail.
Un jour, Akaki décide de faire réparer son manteau usé. Il sollicite les services du tailleur Pétrovitch qui lui recommande de s’en faire confectionner un nouveau.
Dorénavant la vie d’Akaki est toute entière motivée par l’acquisition de son nouveau manteau. Il réunit l’argent nécessaire pour sa confection.
Au bureau, les collègues d’Akaki le compliment sur son manteau neuf. On décide d’organiser une fête en son honneur.
Le soir des festivités, Akaki, sur le chemin du retour, se fait agresser : on lui vole son manteau neuf.
Le fonctionnaire souhaite vivement retrouver les voleurs. A cette fin, il sollicite l’aide d’un haut personnage de la ville. Mais sa requête est ignorée. Le pauvre Akaki contracte une pneumonie dont il meurt.

Plus tard, une rumeur circule : le fantôme d’un fonctionnaire erre dans la ville à la recherche de son manteau. C’est pourquoi il subtilise ceux des passants.
Un soir, le personnage considérable est attrapé par le fantôme d’Akaki qui lui réclame son manteau. Il lui donne. Depuis ce jour le fantôme n’apparait plus et le haut personnage se montre plus compréhensif envers les misérables.
Mais un autre fantôme rode dans le quartier de kolomna… sans doute celui de l’homme qui a volé Akaki.

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