Guy de Maupassant

Maupassant, La Parure, Résumé

L’histoire se passe à Paris, au XIXe siècle, une époque où les classes sociales creusent des écarts dans la société. Mathilde, une jeune femme d’une grande beauté, est issue d’une famille modeste. Elle a toujours rêvé d’un train de vie luxueux : bien s’habiller, prendre soin de son apparence et côtoyer la haute bourgeoisie. Consciente qu’elle ne pouvait pas trouver une bonne partie pour son mariage, elle finit par accepter la main d’un fonctionnaire. Monsieur Loisel, son mari, est un commis du ministère de l’Instruction Publique. Il n’a rien d’un homme fortuné, mais vit convenablement grâce à son maigre salaire. Attirée par la richesse, Mathilde tombe dans la dérive. Elle n’accepte pas une modeste situation et ne se sent pas heureuse. Pendant tout son mariage, elle s’attriste sur son sort et passe des jours à pleurer. Elle ne cesse de se comparer avec sa riche amie, Madame Forestière. Elle est obligée de mener une vie sans fioriture dans une humble demeure alors que son amie vit dans l’opulence.

Un soir, son mari rentre du travail et lui fait part qu’ils sont conviés à un grand banquet. Pour Mathilde, participer à une soirée mondaine est le rêve de toute une vie, c’est une opportunité pour elle d’accéder au cercle fermé de la haute société. Après quelques moments de réjouissance, son air s’attriste. Elle se rend compte qu’elle ne dispose pas de toilette convenable pour une soirée mondaine. Elle se sent déstabilisée qu’elle n’arrive plus à se maîtriser. De peur d’être jugée, elle ne souhaite pas se présenter au bal avec une tenue inappropriée et refuse catégoriquement d’y aller. Tentant de la calmer et de lui faire plaisir Monsieur Loisel accepte de lui donner toute son économie. Il a pu rassembler 400 francs pour s’acheter un fusil de chasse.

Tout excitée de l’offre de son mari, Mathilde s’empresse de récupérer l’argent et s’offre une belle robe. Mais après avoir fait ses achats, elle est toujours insatisfaite. Elle veut à tout prix être remarquée et souhaite compléter sa tenue avec un bijou. N’ayant plus les moyens d’accepter ses petits caprices, Monsieur Loisel lui propose d’emprunter une des parures de Madame Forestier. Elle se rend chez Madame Forestière quelques jours avant la réception et lui annonce son intention de lui prêter des bijoux pour la soirée. Madame Forestier lui présente toute sa collection de joyaux : des colliers, des bracelets, mais aussi des boucles d’oreille. Après quelques essais, Mathilde a remarqué un étui en satin noir contenant une rivière de diamants. Elle demande à son amie de lui prêter ce bijou prestigieux. Madame Forestier ne s’est pas opposée à sa requête.

Le jour de la réception arrive enfin. À l’heure tapante, les Loisel font une entrée spectaculaire dans la salle de réception. Si Monsieur Loisel choisit d’être discret en portant des habits classiques et simples, Mathilde, elle, se montre sous ses plus beaux atours. Habillée d’un joli apparat, elle porte fièrement la rivière de diamants. Sa tenue n’a pas laissé indifférent les convives. Élégante et raffinée, elle attire le regard de la gente masculine. Se sentant belle et attirante, Mathilde passe toute la nuit à danser. Pour la première fois de sa vie, elle se sent merveilleusement bien et oublie pour quelques heures son origine modeste. Elle, qui n’était que l’épouse d’un fonctionnaire, trouve sa place aux côtés des grandes dames de la haute société. C’est comme s’il n’y a plus d’écart entre elles. Avec son apparence, Mathilde semble faire partie de la classe bourgeoise, un rang social tant désiré au XIXe siècle. Mais son rêve n’est que de courte durée. Après une magnifique soirée, elle revient à la réalité. Si tous les invités rentrent chez eux à bord d’un fiacre, les Loisel, eux, rejoignent leur domicile à pieds.

Rentrés chez eux, ils sont confrontés à une grande surprise. Ils remarquent que le collier ne se trouve plus autour du cou de Mathilde. Monsieur Loisel rebrousse chemin pour tenter de retrouver le bijou, mais son effort est en vain. Pendant les jours qui suivent, ils ont paru des annonces dans les journaux et les compagnies de petites voitures, mais toutes ces tentatives restent infructueuses. Monsieur Loisel trouve alors une idée brillante. Il demande à son épouse d’envoyer une lettre à son amie pour lui informer que la fermeture de son collier s’est abîmée. La rivière de diamants ne sera restituée qu’après le remplacement de cette pièce. Le collier est toujours introuvable, le couple décide alors d’acheter sa réplique. Après avoir fait le tour des bijoutiers de Paris, ils finissent par choisir un chapelet en diamant vendu à 36 000 francs. La somme n’est pas à la portée du couple, mais il n’a pas d’autres choix. Sans ressource financière, les Loisel ont emprunté de l’argent auprès d’un créancier.

Fortement endetté, le couple vit totalement dans la misère. Pendant dix ans, les Loisel ont fait des sacrifices pour avoir la possibilité de rembourser leur dette. Leur train de vie s’est détérioré et ils endurent tant de souffrances en tentant de joindre les deux bouts. Ils sont contraints de déménager et se délestent des services d’une domestique. Mathilde passe ses journées à faire elle-même toutes les tâches ménagères. Elle s’occupe de l’entretien de la maison et de la cuisine. Monsieur Loisel, quant à lui, passe des heures à travailler. Il effectue des heures supplémentaires en dehors de ses horaires habituels. Il s’est trouvé un poste de copiste pour gagner plus d’argent et tente de faire des économies en négociant le prix de chaque achat qu’il fait.

Éreintée, Madame Loisel a perdu toute sa beauté d’année en année. Elle n’arrive plus à soigner son image et s’habille mal. Un jour, elle rencontre son amie d’antan, Madame Forestière, sur les Champs-Élysées. Intriguée, Madame Forestière finit par lui demander les raisons de ses changements physiques. Après quelques minutes d’hésitation, Mathilde lui raconta en détail les faits qui se sont passés la fameuse nuit où le couple a été invité à une soirée mondaine. Elle avoue à son amie qu’elle a perdue son collier et l’a remplacé par une copie. N’ayant pas les moyens de se procurer un bijou d’une valeur de 36 000 francs, le couple a fait un emprunt. Ils ont vécu dans la pauvreté et ont subi des privations pour avoir la possibilité de rembourser le prêt. Madame Forestier lui annonce que le bijou était un faux et qu’il coûtait en réalité 500 francs.

La nouvelle est tombée comme un coup de fouet. Mathilde n’arrive pas à réaliser qu’elle a perdu dix ans de sa vie à essayer de racheter un mal qu’elle a fait. Au moment où le couple a pu rembourser jusqu’au dernier franc leur prêt, elle apprend que tous les efforts qu’ils ont fournis ne servent à rien. Elle regrette tant de ne pas être sincère, car en avouant les faits, elle aurait été épargnée de ces années d’amertume. Ne trouvant pas les mots exacts pour exprimer son émotion, Madame Forestière a tenu ses mains pendant qu’elle raconte sa mésaventure.

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