Nathalie Sarraute

Sarraute, Enfance, La Poupée, En tout cas, il m’apparaît […] Puisque je trouve la poupée du coiffeur plus belle

Introduction

Retracer ses expériences personnelles est sans doute l’une des activités humaines les plus anciennes, dont témoigne l’abondance des créations dans de nombreux domaines, de la littérature à la peinture. C’est une méthode souvent utilisée par les auteurs pour faire un bilan de son vécu et ainsi exorciser ou mieux comprendre certains souvenirs, certaines sensations… L’auteur doit aussi s’engager vis-à-vis du lecteur à restituer la vérité et ainsi établir un climat de confiance. C’est sur cette interrogation de la « vérité » que Nathalie Sarraute base son roman « Enfance » dans lequel elle nous raconte sa petite enfance auprès de se parents. Nous analyserons ce travail de l’écriture et de la restitution du vécu suivant trois axes : un souvenir douloureux, l’autobiographie et la quête psychologique et enfin l’écriture du souvenir et le souvenir des mots.

I. Un souvenir désagréable, douloureux

A. Naissance du sentiment / difficulté de la retranscription

Hésitation / gêne / malaise (ce dont se souvient l’enfant) ? intuition.

Transcription tâtonnante (incertitude, progression) : ponctuation (…), interruptions, syntaxe (phrase coupées) « Je n’ai d’ailleurs gardé aucun souvenir de cette opération », « « seul m’est resté le malaise ».

B. Une nouvelle douleur

Comparaison (idée) à un « bobo » ? « si je le garde, comprimé en moi, ça deviendra plus gros, plus lourd… », Comparaison : « comme je lui montre une écorchure, une écharde, une bosse… » (association d’une pensé à une douleur).

Attente vis-à-vis de sa mère (anticipation de la réaction) : « elle va se pencher, souffler dessus, tapoter, ce n’est rien du tout » […] « comme elle extrait délicatement une épine, comme elle sort son sac et presse la bosse pour l’empêcher de grossir… », « ça ne fera plus mal mais ça disparaîtra ».

C. Une incompréhension

Réaction de la mère : réagit comme si la jeune enfant été une adulte : « lâche ma main ».

Incompréhension de l’enfant :

– Jugement catégorique : « une enfant qui aime sa mère trouve que personne n’est plus beau qu’elle ».
– Mécontentement : « air mécontent ».
– Attente déçue : ? « ça ne fera plus mal mais ça disparaîtra ».

II. L’autobiographie, quête psychologique

« l’ère du soupçon » ?> élément déclencheur » (ce que comprend l’adulte).

Métaphore « du paquet », fardeau : la mère qui réagit non comme l’instance maternelle mais comme une femme blessée.

? « non dit » (pas clair).
? Elle va comprendre en grandissant (grâce à d’autres épisodes) :
« c’est cette habitude… » ? après (un aspect du tempérament).

Beauté personnifiée (froideur, hautain).

Raisonnement de l’enfant : Syllogisme.

Une enfant qui aime sa mère trouve que personne n’est plus beau qu’elle.
Or, elle trouve la poupée de coiffeur plus belle.
Donc elle n’aime pas sa mère (donc « ce serait un monstre »).

– amour parental ? beauté insurpassable (subjectif).

Le processus de culpabilisation de l’enfant résulte d’une déduction logique mais a partir d’un raisonnement faux depuis le début. L’auteur cherche à comprendre pourquoi ce sentiment la poursuivit pendant tant d’années.

III. L’écriture du souvenir et le souvenir des mots

« le paquet » :

– Explication en général qui passe par les mots (retranscription).
– Écriture sur le tard.
– Métier d’écrivain qui lui permet d’ouvrir ces petits paquets.
– Expérience du pouvoir des mots.

Épisode fondamentale :

– Souvenir d’enfant.
– Épisode psychologique pour l’adulte.
– Méfiance vis-à-vis des adultes.

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