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Jean Anouilh, écrivain et dramaturge français, voit le jour le 23 juin 1910 à Bordeaux. Deux de ses pièces de théâtre, Antigone et la version modernisée de Sophocle, ont été particulièrement plébiscitées par le public, contribuant grandement à sa renommée d’aujourd’hui.
Jean Anouilh est le fils d’une professeure de piano et d’un tailleur. Il se découvre une passion pour le théâtre lors de ses années de lycée. Néanmoins, son Baccalauréat en poche, Anouilh se tourne vers des études de droit, qu’il abandonnera au bout d’un an et demi. De 1928 à 1930, il fait ses premiers pas dans l’univers du théâtre et de la littérature française. En effet, interagir avec Giraudoux (avec Siegfried) et de Cocteau (avec Les Mariés de la tour Eiffel) renforce l’intérêt qu’il porte pour le milieu. Aussi, il accepte un poste de secrétaire, au service de Louis Jouvet au Théâtre des Champs-Elysées. Il se met en ménage avec Monelle Valentin.
Anouilh fait ses premiers pas de dramaturge en 1929 avec Humulus le muet, sans pour autant recevoir la reconnaissance du public. Ce n’est qu’en 1932, avec la complétion de sa première « vraie pièce », L’Hermine, que l’écrivain en devenir prend la résolution de vivre de son art. Cette œuvre ne connait pourtant qu’un succès mitigé. Puis, il produit Mandarine et Y’avait un prisonnier sans pour autant parvenir à se faire un nom dans le milieu. En 1937, Anouilh gagne la reconnaissance des critiques et public grâce à Le voyageur sans bagage, une pièce mise en scène par George Pitoëff, et jouée par Sasha et Ludmilla Pitoëffau théâtre des Mathurins. Une année plus tard, La Sauvage et Le Bal des voleurs connaissent le même succès.
Jean Anouilh continue sur sa lancée et écrit en moyenne une nouvelle pièce par an.Il s’installe avec Nicole Lançon, qui lui donnera trois enfants, en 1950. Puis, l’année 1959, Beckett ou l’Honneur de Dieu lui vaut une nouvelle fois la gloire. La pièce, jouée pour la première fois au théâtre Montparnasse-Gaston Baty connait un succès tel qu’elle est adaptée au cinéma avec des acteurs de renom comme Peter O’Toole et Richard Burton en 1964.La verve de l’écrivain ne quitte pas Anouilh jusqu’en 1980, année au cours de laquelle on lui diagnostiquera une maladie thyroïdienne. Puis, quelques années plus tard, Anouilh fait une crise cardiaque. Aussi, il décide de passer sa convalescence en Suisse. Cependant, son état n’empêche pas l’auteur d’écrire son dernier œuvre : une autobiographie intitulée La vicomtesse d’Eristal n’a pas reçu son balai mécanique avant de s’éteindre le 3 octobre 1987.