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Hervé Bazin est un auteur d’origine française du vingtième siècle. Il a passé toute sa vie dans la région d’Angers, depuis sa naissance, le 17 avril 1911, à sa mort, le 17 février 1996. Ses parents l’avaient baptisé Jean-Pierre Hervé-Bazin.
Bazin n’a pas vécu une enfance des plus tranquilles. En effet, il entre en conflits perpétuels avec sa mère et s’enfuit régulièrement de sa maison. De plus, il refuse catégoriquement de tourner le dos à sa vocation littéraire pour se tourner vers des études de droit. Ainsi, en 1931, le futur écrivain coupe les ponts avec sa famille et se met en route pour Paris. Arrivé à Sorbonne, il s’inscrit dans une faculté de lettres. Malgré les réticences de ses proches, Bazin entame une carrière d’écrivain. Aussi, même si ses quinze premières années d’exercice ne lui rapportent pas une gloire nationale, il réussit à créer une revue intitulée La coquille avec l’aide de ses amis, en 1946. Par ailleurs, la communauté littéraire commence à reconnaître ses mérites, l’année 1947. En effet, le recueil de poèmes Jour obtient le prix Apollinaire.
Bazin se remet au jugement de Paul Valéry : il délaisse son ancien style d’écriture (la poésie), pour se consacrer à la prose. En outre, l’année 1948, l’auteur publie son premier roman à succès Vipère au poing. Cette œuvre dresse en toile de fond les paysages de son enfance. Par ailleurs, il a puisé dans ses souvenirs familiaux, aussi ordinaires que douloureux à ses yeux, l’inspiration pour dresser des portraits aussi naturels que profonds. Le personnage de Folcoche, en particulier, jouit d’une description vivante et vivifiante. Dans le livre, cette dernière, à l’image de sa mère, redouble d’imagination pour faire de la vie de ses enfants un cauchemar. Le récit, à l’écriture riche et empreinte de subtilité séduit le public ; si bien que l’académie Goncourt songe à lui décerner un prix. Cependant, cela ne se fera pas.
Bazin fut l’auteur de nombreuses œuvres dont les thèmes tournent autour des relations familiales. En 1973, l’écrivain est élu président de l’Académie Goncourt qu’il intégra en 1960. Il se voit également octroyé le prix Lénine en 1980 en raison du soutien dont il a fait preuve envers les époux Rosenberg durant leur procès. Finalement, Hervé Bazin expire son dernier soupir sur les bords de Loire, en Anjou, le 17 février 1996.