Biographie de Georges Brassens

BRASSENS (Georges)
(1921-1981)

Auteur compositeur interprète français.

Né à Sète le 22 octobre 1921 d’un père entrepreneur, Georges Brassens grandit au sein d’une famille unie, quoique partagée sur la meilleure éducation à lui donner, son père étant farouche anticlérical tandis que sa mère était très pieuse. Cette même mère, d’origine napolitaine, avait une passion pour la musique traditionnelle italienne et la mandoline. C’est donc naturellement avec cet instrument que le jeune Georges fit ses premières armes musicales.

Elève moyen à l’école, il fut introduit à la poésie par un de ses enseignants, Alphonse Bonnafé. La poésie devint dès lors sa passion, et il commença à écrire des poèmes et des textes de chansons sur son temps libre. Il forma alors son propre groupe, « Jazz », dont il devint le batteur et avec lequel il joua lors des fêtes et manifestations locales.

A l’automne 1938, suite à une histoire fâcheuse de vol à laquelle il n’était pas étranger, il fut obligé de quitter le collège. Déjà désireux de quitter Sète et de partir pour Paris, Brassens vit ses désirs paralysés momentanément par la guerre. Il parvint finalement à Paris en février 1940, travaillant aux usines Renault pour vivre.

A Paris, Brassens écrivit toujours des poèmes, mais de plus en plus souvent, au retour de l’usine, il s’asseyait au piano de sa tante chez qui il vivait, afin de composer. En 1942, il publie deux recueils de poèmes, « A la venvole » et « Des coups d’épée dans l’eau ». En mars 1943, il effectue son STO à Basdorf, en Allemagne, dans une usine de construction d’avion de la BMW. Un an plus tard, à la faveur d’une permission, il rentre à Paris et décide de ne plus revenir en Allemagne. Il entre alors dans la clandestinité, caché par Jeanne et Marcel Planche, couple à qui il dédiera plus tard de nombreuses chansons, comme « La canne de Jeanne » (1953) pour Jeanne, ou « Chanson pour l’auvergnat » (1955), pour Marcel. Il logera chez le couple jusqu’en 1966. C’est pendant son séjour chez les Planche que Brassens compose la majorité de ses morceaux les plus connus. Il écrit d’abord ses textes, tapote avec ses mains jusqu’à ce qu’il trouve un rythme qui convenait, et achève la création de la chanson en trouvant au piano une mélodie adaptée au texte.

En 1946, il publie des articles dans la revue anarchiste « Le libertaire », et publie son premier roman « La lune écoute aux portes » en 1947. Il continue toujours à écrire et composer des morceaux, dont « Brave Margot », « La mauvaise réputation » et « Le Gorille ».

Sa carrière de chanteur ne commencera toutefois véritablement qu’en 1952, lorsque après une audition pour la chanteuse Patachou, il réussit à impressionner celle-ci tellement qu’elle le convainc de chanter ses propres chansons. Brassens surmonte alors sa timidité pour monter sur scène en compagnie de Pierre Nicolas, bassiste présent à l’audition et qui l’accompagnera pendant toute sa carrière. Avec l’aide de Patachou, il rencontre Jacques Canetti, directeur artistique chez Polydor, chez qui il enregistrera ses premiers disques. « Le gorille » déclenchera une forte polémique pour son plaidoyer anti-peine de mort et sera banni des ondes jusqu’en 1955. L’année suivante, il sort son premier 33 tours, « La mauvaise réputation », et propose son premier grand concert à Bobino. En 1954, il gagne le prestigieux prix de l’académie Charles Cros pour son 45 tours « Le parapluie ». Dans les années suivantes, malgré des problèmes rénaux qui l’amenèrent à plusieurs hospitalisations, il fait ses débuts au cinéma dans « La porte des Lilas » (1956) et continue à créer des chansons, comme « Le pornographe » ou « Les trompettes de la renommée ».

En 1964, il écrit « Les copains d’abord », qui deviendra un monument de la chanson française, pour le film « Les copains » d’Yves Robert et sort un album du même nom. Sa santé et les drames personnels (la mort de ses parents et des époux Planche) ralentirent le rythme de ses compositions vers la fin de la décennie. Son oeuvre continue toutefois à être acclamée et récompensée, notamment par le Grand Prix de poésie de l’Académie française, la récompense la plus importante en poésie, en 1967.

Dans les années 70, il compose plusieurs musiques de films, fait une série de concerts à Bobino et sort le 33 tours, « Fernande » (1972). Il fait une dernière tournée en 1973, sort un 33 tours, « Don Juan » (1976) et fait ses adieux à Bobino en 1977. Il meurt le 29 Octobre 1981 à Saint-Gely-du-Fesc et est enterré à Sète, sa ville natale.

Commentaires composés sur les oeuvres de Georges Brassens