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Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est un écrivain contemporain d’origine algérienne. Il nait le 10 janvier 1955 à Kenadsa, en Algérie.
Fils d’un officier de l’ALN ayant subi des blessures en 1958, Yasmina Khadra intègre un lycée militaire dès le jeune âge de neuf ans, en 1964. Au terme de ses années d’études, il suit les traces de son père et devient officier de l’armée algérienne durant trente-six ans. Il participe d’ailleurs activement à la lutte contre l’AIS et le GIA en Oranie lors de la guerre civile algérienne (1980-1990).
Lorsque Mohammed Moulessehoul décide d’embrasser une carrière d’écrivain en 1997, il choisit de signer ses textes du pseudonyme Yasmina Khadra. En effet, se cacher derrière un nom de plume lui permet de prendre du recul quant à son identité de militaire. Ainsi, cette forme d’anonymat lui procure la liberté nécessaire pour traiter du thème de l’intolérance. Il quitte l’armée en l’an 2000 en vue de poursuivre pleinement sa vocation littéraire. Pour se faire, il adopte la langue française pour rédiger ses œuvres. En 2001, il effectue un court séjour au Mexique avant d’élire domicile en France. L’année suivante, son premier roman intitulé L’imposture des mots, largement inspiré de son expérience dans l’armée, paraît. La même année, l’auteur publie son roman autobiographique L’Écrivain (2001). Il y explique l’origine de son pseudonyme (un hommage dédié aux femmes algérienne combiné au prénom de son épouse) et révèle son sexe masculin au grand jour. En 2002, il lève finalement le voile sur le mystère de sa personne et de son identité entière dans L’imposture des mots.
Les œuvres de Yasmina Khadra sont encensées du public et des critiques. Parmi ses œuvres les mieux reçues, on distingue : Morituri (1997), L’automne des chimères (1998), A quoi rêvent les loups (1999), et Cousine K (2003). Son style d’écriture se caractérise par un lyrisme certain, ponctué de métaphores inattendues. Ses textes respirent dépouillement et poésie. Son roman L’Attentat (2005) retient l’attention des jurys du Goncourt puis du Renaudot en 2005. De plus, il est récompensé du prix des libraires 2006. Yasmina Khadra publie également Hirondelles de Kaboul (2002) et Les Sirènes de Bagdad (2006) afin d’éveiller les consciences sur les conflits au Moyen-Orient. Puis, en 2010, il s’essaie au conte moral et rédige L’Olympe des infortunes.