Biographie de René Guy Cadou

Biographie de René-Guy Cadou
(1920-1951)

Poète français.

Cadou est né en 1920 en Bretagne. La disparition de sa mère alors qu’il était encore très jeune l’affecta profondément. C’est à Nantes qu’il fit des études secondaires, et il y fréquenta les poètes Max Jacob, Pierre Reverdy et Michel Manoll. Cadou avait dix-sept ans lorsqu’il envoya ses poèmes à Max Jacob, qui reconnut tout de suite son immense talent.L’influence de ces poètes surréalistes est visible dans le premier recueil de poèmes qu’il ait publié, « Brancardiers de l’aube » (1937).

Mobilisé au début de la seconde guerre mondiale en 1940 juste après le décès de son père, il fut vite réformé à cause de graves problèmes de santé. Fils et petit fils d’instituteurs, il partit alors enseigner en Loire-Atlantique, notamment à Clisson où, en 1943, il rencontra Hélène Laurent, une étudiante en philosophie et poétesse. Ils se découvrirent une attraction mutuelle très rapidement, se marièrent en 1946 et ne séparèrent qu’à la mort du poète en 1951. A cette époque, René-Guy Cadou, jaloux de son indépendance, refusa de marquer une préférence pour une faction politique, et ne voulut pas compromettre son talent pour quelque cause que ce soit, fut-ce la Résistance. Il écrivit les poèmes de « Années-lumière » (1941) ou encore de « La vie rêvée » (1944) pendant ces années.

Cadou fut également le chef de file de l’école de Rochefort, un courant poétique qui chercha à succéder aux surréalistes, et composé de poètes tels que Jean Rousselot, Michel Manoll ou Luc Bérimont. L’école de Rochefort vit également la participation de Maurice Frombeure qui dès le début de sa propre oeuvre chercha à guider la poésie vers davantage de simplicité, loin des abstractions et des excès du langage. A la différence des précédents courants de pensées artistiques aux principes clairement définis voire dogmatiques, l’école de Rochefort ne se basait pas sur une ligne directrice commune stricte mais sur les liens d’amitié qui existaient entre les poètes et sur le partage entre ceux-ci du désir de populariser une poésie rendue accessible. Cette école eut certaine une influence sur la poésie française des années 40 et 50, notamment celle de Réda et Frénaud, grâce notamment à des revues comme les « Cahiers de l’école de Rochefort », même si la disparition prématurée de Cadou la priva de son élément le plus brillant.

En 1945, Cadou publia le recueil, « Pleine poitrine », dans lequel il revint sur l’occupation nazie et la déportation et la mort de Max Jacob. Suivront « Les visages de la solitude » (1946), « Quatre poèmes d’amour à Hélène » (1948) ou encore « Les sept péchés capitaux » (1949). Il composera un nombre considérable de poèmes jusqu’en 1951, quand la maladie finit par l’emporter à 31 ans à Louisfert, près de Chateaubriant. Un certain nombre de ses poèmes furent publiés de façon posthume, notamment le recueil « Hélène ou le règne végétal » (1951) dédié à sa femme.

L’oeuvre de René-Guy Cadou, directe et attachée aux choses, est admirée pour sa fraîcheur et son sens de l’urgence. Ses poèmes ont généralement la nature ou l’amour pour sujet, et sont d’une élégante simplicité proche du sentimentalisme. Dans « Hélène ou le règne végétal » qui contient sans doute ses meilleurs poèmes, il tend vers une approche mystique des choses et des êtres qui lui sont proches.

Commentaires composés sur les oeuvres de René Guy Cadou