Biographie de Pierre de Beaumarchais

Biographie de Beaumarchais
(1732-1799)

Vie privée de Beaumarchais

Origine

Fils d’un maître horloger très cultivé, Beaumarchais a vu le jour le 24 janvier 1732 à Saint-Denis. Il possède 5 sœurs qui, elles aussi, sont des passionnées de musique et de littérature. Il doit son appellation « Beaumarchais » au nom de la terre de son épouse.

Enfance

Beaumarchais est issu d’une famille aisée. Il a passé une enfance facile et est très gâté par son père qui lui apprend l’horlogerie depuis son plus jeune âge.

Formation

Intelligent et ouvert d’esprit, Beaumarchais réussit tout ce qu’il fait depuis le primaire. Il a passé sa scolarité dans une école de campagne, à Alfort depuis sa neuvième année jusqu’à sa douzième année. Il a ensuite quitté l’école à 13 ans pour devenir un apprenti horloger auprès de son père.

Mariage

Le 27 novembre 1756, Beaumarchais s’est marié avec une veuve fortunée appelée Madeleine Catherine Aubertin qui est de dix ans de son aînée. Après juste une année de mariage, son épouse est morte à 35 ans. Le jeune veuf est alors suspecté du meurtre de sa femme qui donne lieu à de nombreux procès et scandales. Quelques années plus tard, Beaumarchais s’est remarié avec Madame de Sotenville née Geneviève-Madeleine Wattebled, qui, elle aussi, est très riche. Après seulement 2 ans de vie commune, elle s’est éteinte à l’âge de 39 ans et lui a laissé d’énormes richesses. Suite à ce second veuvage, la vie de l’écrivain est rythmée par les procès et les intrigues qui l’ont rendu célèbre. Il a été accusé de détournement d’héritage. En 1786, il a refait sa vie avec Mlle Willer-Mawlas.

Les parcours professionnels de Beaumarchais

Beaumarchais, un inventeur d’horloges très réputé

Au début, Beaumarchais a commencé sa carrière d’horloger dans la boutique de son père. Beaumarchais dispose d’un talent précoce qu’il a hérité de ce dernier dans le domaine de l’horlogerie. A seulement 21 ans, il a inventé la montre à échappement. C’est également l’inventeur du mécanisme de perfectionnement des pédales de harpe. Ce métier l’a mené à Versailles.

Beaumarchais, le musicien des Filles du roi

Grâce à son talent et à son agilité, Beaumarchais a vite passé d’un métier d’horloger à celui d’un musicien. Il a été désigné officiellement par le roi Louis XV pour enseigner à ses filles la harpe en 1759. Cette occasion lui a permis d’avoir un accès à la cour.

Beaumarchais, un homme d’affaires et de cour très brillant

Sa fréquentation de la cour grâce aux leçons offertes aux Filles du roi a fait rapprocher Beaumarchais du célèbre financier Paris-Duvernay. Ce dernier lui a appris l’univers des affaires et des finances. Avec son aide, Beaumarchais devient très vite un homme d’affaires réputé. Il devient le secrétaire du roi. Quelques années plus tard, il s’occupe également de la commande des divisions de chasses et de la Varenne du Louvre. C’est, en outre, un brillant marchant d’armes.

Beaumarchais, agent secret et bras droit de Louis XV et Louis XVI

En 1774, Beaumarchais est envoyé à Londres par le roi à titre d’agent secret. Il s’est chargé de la négociation portant sur l’abolition d’un pamphlet contre Mme du Barry, une amie intime du vieux roi Louis XV. Après la mort de ce dernier, son successeur, Louis XVI, a désigné Beaumarchais pour mener une négociation sur la suppression de la publication d’un nouveau pamphlet. Une mission qui permet à l’écrivain de voyager partout dans le monde. Le roi lui a également confié d’autres missions comme la récupération des dossiers secrets chez le chevalier d’Éon ou le rôle d’avocat lors de la guerre liée à l’indépendance des États-Unis.

Beaumarchais et la littérature

Beaumarchais a débuté sa carrière dans la littérature en février 1775 où il a sorti sa première œuvre intitulée « Barbier de Séville ». La pièce qui est divisée en 5 actes ne connaît pas beaucoup de succès à sa première représentation. Jugée trop longue, elle a fait l’objet de nombreuses modifications pour avoir enfin le triomphe qu’elle mérite. Quelques années plus tard, l’auteur a présenté « Le Mariage de Figaro » qui a marqué sa carrière. Malgré l’interdiction du roi sur la présentation de la pièce, cette dernière a connu un grand succès avec 72 représentations consécutives. Parmi les œuvres qui ont souligné les parcours de Beaumarchais, on peut citer l’opéra « Tarare » (1787), « La Folle journée » (1778), le drame de « La Mère coupable » et « L’Autre Tartuffe » en 1792. De la production théâtrale à la comédie française, l’écrivain a su agrémenter ses œuvres par une touche de fantaisie et d’humour ainsi que par un vrai suspens qui est au rendez-vous à chacune de ses œuvres.