Histoire littéraire du XVIème siècle

I) RAPPEL GENERAL

II) LE XVIEME SIECLE DU POINT DE VUE HISTORIQUE

1. Le contexte politique

Le système féodal du Moyen-Age va peu à peu se déchirer pour laisser place à la monarchie absolue avec six grands règnes durant le XVIème siècle :
– Louis XII.
– François Ier.
– Henri II.
– Charles IX.
– Henri III.
– Henri IV.
Louis XII et François Ier ont mené les guerres d’Italie.

2. L’influence italienne

Ces deux rois vont se lancer dans une volonté de conquêtes, de contact, qui va conduire les français à s’intéresser à cette région : contact avec la culture italienne = pré-Renaissance (Renaissance italienne au XVème siècle = Quattrocento = essor des villes italiennes, émergence de la Ière République = première histoire républicaine). Curiosité scientifique, développement du livre et des arts.
François Ier, impressionné, va inviter de grands artistes italiens comme Léonard de Vinci.
La Renaissance s’oppose aux Ténèbres du Moyen-Age (expression de Rabelais).

3. Les raisons du développement de la Renaissance en France

La Renaissance est complètement à l’inverse du Moyen-Age, considéré comme une période noire, ce qui montre un optimisme avec l’essor de l’imprimerie et de la langue française (imprimerie, XVème siècle par Gutemberg et va se développer au XVIème siècle, ce qui va jouer un rôle décisif dans la diffusion des textes bibliques puis littéraires = meilleur accès à la Bible et surtout aux manuscrits grecs et hébreux). François 1er va même créer le lycée royal qui vise à enseigner le grec et l’hébreu.
La langue internationale de profane et religieuse reste le latin et devient une langue de création littéraire, mais à côté de ce latin va se développer le français.
En 1539, un édit de François Ier va encourager, obliger l’utilisation de la langue française comme officielle (textes juridiques) pour développer le sentiment d’unité nationale, souder la France du point de vue politique et développer le français.

A cette époque, découverte d’autres mondes : Les Amériques (Espagnols et Portugais en 1492 = Conquistadors = période d’immenses massacres pour prendre l’or = enrichissement de ces pays mais ces aventuriers vont rapporter des récits de voyages = nouvelles civilisations = va faire rêver = goût pour l’exotisme = certains mythes et images différentes de l’homme).
Découverte aussi de l’Orient grâce à la prise de Constantinople : le savants essayant de fuir les Turcs se réfugient en Italie et partagent leur savoir = développement scientifique et religieux.

Et retour à l’Antiquité grâce au développement de l’imprimerie. L’Antiquité va alors devenir un modèle à égaler.

4. Les douleurs de la Renaissance

– Les guerres de Religion :

Grâce à l’imprimerie, les individus vont pouvoir lire les livres religieux, avoir accès au latin, à l’hébreu, au français et aux langues vulgaires (= langues parlées par le peuple). Ces textes sont directement traduits sans commentaires médiévaux, textes plus originaux, plus purifiés.
Cette purification du texte et du mouvement religieux va donner lieu à l’évangélisme (retour à la lecture des évangiles), première attitude critique envers l’Eglise officielle (en 1530, un intellectuel français nommé Lefèvre D’Etaples propose une traduction de la Bible qui suscite l’hostilité de l’Eglise qui se sent attaquée dans son pouvoir). Peu à peu cette attitude critique conduit à une volonté de réformer la Religion = La Réforme : Luther, un des premiers moines à l’origine de ce mouvement, se trouve indigné par certaines pratiques de l’Eglise catholique (les indulgences), et il va affirmer que la véritable foi et le pardon reposent sur la parole de Dieu (Bible) sans le besoin intermédiaire de l’Eglise. Il est donc excommunié, ce qui n’empêche pas la diffusion de ses idées, reprises par Calvin, qui fonde en 1540 à Genève l’Eglise Réformée = protestantisme français.
Les oppositions religieuses entre catholiques et protestants deviennent si fortes qu’elles vont engendrer des guerres durant toute la seconde moitié du XVIème siècle (années de massacres, exécutions…). Cette violence est symbolisée par deux événements :
1572 : Nuit de la St Barthélémy = massacres de protestants autorisés par le monarque (3000 morts).
1598 : Henri IV fait paraître l’Edit de Nantes, en acceptant la pratique du protestantisme.

– Les interrogations métaphysiques :

A côté des doutes religieux, d’autres doutes apparaissent, dûs à la découverte de l’héliocentrisme (= c’est Copernic, astronome polonais qui élabore l’idée de l’héliocentrisme = Terre qui tourne autour du Soleil). Cette théorie ébranle l’homme, car celui-ci n’est plus au centre de tout. Galilée (= italien, créateur du microscope), confirme cette idée (= idée que la Terre est ronde).
La découverte du microscope = idée de l’infiniment petit, notion perturbante. Tout cela pousse l’Homme à reconsidérer sa place dans l’univers = il n’est plus au centre du monde = cela débouche sur beaucoup de réflexions.

– Grande Peur en Europe :

Entre 1560 et 1630, l’Eglise veut lutter contre la « sorcellerie ».

– Ecrasement des indigènes américains :

Massacre de certains peuples, qui vont disparaître, et mise en esclavage d’autres peuples.

III) LA RENAISSANCE, DU POINT DE VUE LITTERAIRE

1. Les débats d’idées

Conséquences des guerres de religion = réflexions théologiques = Les Tragiques d’Agrippa D’Aubigné = des réflexions philosophiques, sur la place de l’Homme dans l’univers, comme les « Essais« , de Montaigne.

2. Le développement de la langue et de la poésie

A Paris, dans le quartier Latin, des écrivains comme Dorat et Muret qui dispensent leur savoir à des jeunes étudiants passionnés, s’appliquent à bien connaître les textes antiques.
Etudiants = La Brigade, parmi eux, Ronsard et Du Bellay : ils traduisent les auteurs anciens, qui amènent des discussions et la réflexion sur le français naissant qu’il fallait construire. Ces écrivains-étudiants viennent à penser qu’il faut enrichir le français.
La Pléiade : groupe de sept écrivains composé de Ronsard, Du Bellay…
Autour de Ronsard va se composer le groupe voulant enrichir la langue. Volonté de l’enrichir de manière littéraire, culturelle, poétique. Cela va aboutir à un texte rédigé par Du Bellay en 1539 = manifeste : « Défenses et illustrations de la langue française » : cette oeuvre veut montrer comment les auteurs de la Pléiade font pour refaire la langue française : recours aux mots anciens, dialectes composés (aigre-doux), techniques suffixées (ode, odelette) et des mots dérivés du latin et du grec.

3. L’humanisme

L’humanisme développe une nouvelle image de l’Homme, libre et épanouie physiquement et moralement. Il place l’homme au centre de sa réflexion et de son intérêt et il accorde une grande foi au progrès de l’Humanité.

Ces principes généraux sont :
– La référence à l’Antiquité prise comme modèle du « beau absolu ».
– L’importance accordée à toutes les formes d’art et de savoir.
– L’importance accordée au corps et à l’hygiène.
– L’importance accordée à la nature.

Les principaux thèmes de réflexion des humanistes :
– Le rôle du souverain dans la Société (considéré comme le guide de son peuple).
– Réflexion sur l’enseignement et l’éducation (réfléchir par soi-même).
– Réflexion sur le développement de la langue française avec l’idée qu’une société moderne a besoin d’un langage adapté à son temps… unité linguistique.
– Place de Dieu par rapport à l’homme.
– Réflexion sur la beauté physique (signe divin).
– Réflexion sur le colonialisme et sur l’ethnocentrisme (particulièrement critiqué par Montaigne).

Auteurs humanistes :
– Rabelais : « Gargantua » et « Pantagruel« .
– David de Michel-Ange (beauté physique, retour à l’Antiquité).
– Montaigne : Les « Essais« .
– Léonard de Vinci.
– Thomas More : « L’Utopie« .
– Erasme : « L’Eloge de la folie« .
– Castiglione : « Le courtisan« .

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