Thomas More

More, L’Utopie, Résumé

Écrivain, juriste et théologien distingué de Londres, Thomas More est un personnage historique connu pour être une icône en matière de morale et de politique. En 1504, il a été membre du Parlement et un ami fidèle d’Érasme et du jeune roi Henry VIII. Mais sa légende se perpétue après la publication de son fameux livre « L’Utopie ». Publiée en 1516, à l’approche de la Réforme protestante, L’Utopie se positionne comme un ouvrage de l’humanisme de la Renaissance. C’est un récit littéraire et imaginaire qui décrit une société parfaite. Avec L’Utopie, on découvre un Nouveau Monde régi avec une meilleure forme de gouvernement. Il a été écrit durant une époque troublée par la guerre et la misère.

Le rêve impossible et le désir inaccessible de Thomas More

L’Utopie est un chef-d’œuvre qui met à nu la vie réelle en Angleterre et en Europe durant l’époque d’Henri VIII, une ère de réformes et de guerres religieuses. Il y décrivit un merveilleux endroit où règne une société sans vol, sans misère et sans impôt, car l’écrivain croit ardemment qu’une société idéale doit être une institution de liberté. Pour lui, la société idéale est L’Utopie. Pour une parfaite harmonie, la société ne dispose pas de monnaie, chacun prend au marché ce dont il a besoin. L’oisiveté est interdite. À Utopie, on ne trouve pas de femmes au foyer, de mendiants, de valets, de prêtres ou de nobles. La journée de travail est de 6 heures et chacun doit faire un service agricole de 2 ans. Le temps de liberté est consacré aux loisirs communs tels que les échecs ou l’apprentissage de lettres. Les Utopistes prennent leur repas en commun à heures fixes et en musique, cependant, chaque repas est précédé d’une lecture morale. Ici, tout le monde vit dans une grande tranquillité d’esprit. Les maisons n’ont pas serrure et il est obligatoire de déménager tous les 10 ans pour ne pas s’enraciner. Pour se défendre des assaillants, les habitants utilisent des mercenaires : les Zapolètes. Les adultères et ceux qui font une tentative pour fuir l’île ne seront plus considérés comme des citoyens libres, mais des esclaves.

L’Angleterre, assaillie par la guerre et la misère

Ce livre de Thomas More se subdivise en 2 parties distinctes. La première partie du chef-d’œuvre est un réquisitoire contre les injustices sociales et politiques anglaises, tandis que la deuxième illustre une description de l’île de L’Utopie, une image positive de l’Angleterre, si elle était mieux gouvernée. Dans la première partie, l’auteur raconte sa discussion imaginaire avec un marin-philosophe portugais, Raphaël Hythlodée qu’il a rencontré lors d’un voyage diplomatique à Anvers. L’explorateur met en exergue la vie sombre et réaliste de l’Angleterre à cette époque. Thomas More, par l’intermédiaire de Raphaël émet divers critiques, notamment sur les lois injustes, la pauvreté, les ambitions princières, la guerre, mais également la vie de cour. Il fait l’analyse de nombreux phénomènes politiques tout en essayant de trouver une solution, notamment sur la pauvreté et expliquant ses causes, sur les raisons qui poussent les habitants au vol. Dans ce récit, le marin se pose diverses questions notamment sur la loi réprimandant les voleurs de la peine de mort en disant que la loi est absurde puisqu’elle ne respecte pas la valeur de vie et qu’elle punit de la même manière le voleur et le criminel. Elle est aussi inutile, car elle ne diminue pas le nombre de voleurs. La pauvreté est également très prise en compte dans l’ouvrage. Sa cause est clairement identifiée : la propriété privée, du fait que le pouvoir reste toujours entre les mains de ceux qui sont économiquement forts en opprimant les faibles.

La nouvelle forme de gouvernement de Thomas More à travers son livre « L’Utopie »

La deuxième partie, c’est en quelque sorte un monologue de Raphaël Hythlodée. Ce dernier raconte la vie des habitants dans une île imaginaire : L’Utopie. L’île de L’Utopie est une société communiste, car on ne connait pas la propriété privée. Dans la société, tout est parfait : les lois, les mœurs politiques, la morale. On constate aussi que tout le monde est égal et il y a une grande liberté de religion. Pour l’auteur, les femmes et les hommes sont égaux et les familles vivent dans des clans dirigés par les aînés. Pour protéger sa population des influences extérieures, l’île est bordée de barrières naturelles. L’île imaginaire est dirigée par un sénat avec 162 membres qui se rassemblent chaque année dans la capitale de l’île, Amaurote. Elle dispose d’une cinquantaine de villes et chacune est administrée par un conseil élu. C’est une institution composée de 100000 habitants. Les citoyens sont regroupés par 50 familles. Chaque famille est dirigée par un chef nommé, syphogrante. Les syphograntes forment un Conseil qui élit un prince sur une liste de 4 candidats. Pour une transparence totale, les affaires politiques sont traitées par une discussion publique. L’activité de base des Utopiens est l’agriculture. Ils n’ont pas de religion spécifique et la loi punit ceux qui persécutent les individus pour des raisons religieuses. Cependant, la cité n’est pas athée. La population de L’Utopie a deux doctrines au choix : l’immoralité de l’âme et le gouvernement du monde par la providence divine. Ceux qui ne postulent pas à ces dogmes peuvent se retirer de la communauté, sans pour autant être battus ou tués.

Thomas More : à la recherche de l’idéal

Dans le livre L’Utopie, Thomas More est toujours à la recherche de l’idéal en défendant l’ouverture d’esprit, l’aptitude à l’expérimentation et la discussion pour améliorer la société. Il rêve de créer un État libéral qui permet de satisfaire les besoins de chacun et de faire respecter les droits de chacun. Mais comment faire pour avoir une société égalitaire, juste et heureuse ? Notez que le mot Utopie est créé par l’écrivain lui-même, il signifie « Nulle part » ou « Lieu de bonheur ». De plus, le titre complet de l’ouvrage est « La nouvelle forme de communauté politique et la nouvelle île d’utopie ».

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