Charles Baudelaire : Les Fleurs du Mal : L'Invitation au Voyage (Sections STT, STI, STG)
- Vous allez pouvoir accéder au commentaire du poème "L'Invitation au Voyage" tiré du recueil "Les Fleurs du Mal" de "Charles Baudelaire".
- Ce fichier contient un commentaire composé détaillé avec DEUX parties principales, une introduction et une conclusion.
- PASSAGE : Poème en entier.
Extrait du commentaire :
Nous allons étudier le poème de Charles Baudelaire intitulé « L'Invitation au Voyage » tiré de « Spleen et idéal » du recueil « Les Fleurs du Mal ». Le poète est héritier du romantisme et fidèle à la poésie traditionnelle du XIXème siècle. Il exprime à la fois le tragique de la destinée humaine et une vision de l'univers. Il est l'auteur de plusieurs oeuvres telles que « Les Fleurs du Mal » qui lui valurent une condamnation pour immoralité et les « Paradis artificiels ». Les poèmes précédents du recueil « Les Fleurs du Mal » sont tous des hymnes à l'une des trois femmes de sa vie, Jeanne Duval, Marie Daubrun et Mme de Sabatier. Il fait ici référence à Marie Daubrun dans le poème « L'Invitation au Voyage » qui appartient à la section du « Spleen et idéal ». Il nous écrit une vision idéale de l'amour inspirée par la femme. Dans le but de répondre aux problématiques suivantes, comment le thème du regard est associé à l'expression d'un sentiment amoureux, comment le pouvoir de la femme s'exprime sur le poète, nous verrons dans un premier temps, la correspondance de la vue et de l'odorat, puis en second lieu, le pouvoir de la femme et l'évasion vers l'idéal qu'elle suscite...
Poème étudié :
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Nous allons étudier le poème de Charles Baudelaire intitulé « L'Invitation au Voyage » tiré de « Spleen et idéal » du recueil « Les Fleurs du Mal ». Le poète est héritier du romantisme et fidèle à la poésie traditionnelle du XIXème siècle. Il exprime à la fois le tragique de la destinée humaine et une vision de l'univers. Il est l'auteur de plusieurs oeuvres telles que « Les Fleurs du Mal » qui lui valurent une condamnation pour immoralité et les « Paradis artificiels ». Les poèmes précédents du recueil « Les Fleurs du Mal » sont tous des hymnes à l'une des trois femmes de sa vie, Jeanne Duval, Marie Daubrun et Mme de Sabatier. Il fait ici référence à Marie Daubrun dans le poème « L'Invitation au Voyage » qui appartient à la section du « Spleen et idéal ». Il nous écrit une vision idéale de l'amour inspirée par la femme. Dans le but de répondre aux problématiques suivantes, comment le thème du regard est associé à l'expression d'un sentiment amoureux, comment le pouvoir de la femme s'exprime sur le poète, nous verrons dans un premier temps, la correspondance de la vue et de l'odorat, puis en second lieu, le pouvoir de la femme et l'évasion vers l'idéal qu'elle suscite...
Poème étudié :
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
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