Biographie de Albert Cohen

Biographie d’Albert COHEN
(16 août 1895 – 17 oct 1981)

Albert Cohen est diplomate et écrivain d’origine suisse, connu pour sa dévotion à l’égard de la cause juive. Il tire sa renommée des œuvres comme Belle du Seigneur, Solal et Le livre de ma mère.

Albert Cohen voit le jour le 16 août 1895 en Grèce. Il grandit dans une famille juive sur l’île de Corfou, avant de s’installer à Marseille, en 1900, où il fait la connaissance de Marcel Pagnol. Son Baccalauréat en poche, il opte pour des études de droit à Genève. Il prend alors la décision de se faire naturaliser suisse. En 1917, il obtient son diplôme de Licence ; cependant, mû par la fibre littéraire, il entreprend des études de lettres pour une durée de deux ans. En 1921, sa première œuvre, un recueil de poèmes intitulé Paroles juives parait. Puis, constatant la propagation de l’antisémitisme en France, l’écrivain collabore avec des hommes de lettres de renom comme Freud et Einstein et dirige La Revue Juive.

L’année 1926, Albert Cohen intègre le Bureau International du Travail de Genève. Il se revira de cette expérience pour écrire l’un de ses plus célèbres romans Belle du Seigneur (1968). Albert Cohen est écrivain engagé : il se sert de ses textes pour militer en faveur du peuple juif, où se trouvent ses racines. Ainsi, il publie Solal en 1930, Mange clous en 1938 et Les Valeureux en 1969.Cependant, durant la Seconde Guerre mondiale, il délaisse sa carrière d’écrivain pour se consacrer à sa seconde passion : offrir son aide aux réfugiés juifs. De ce fait, il devient conseiller juridique du Comité intergouvernemental.

Albert Cohen procède à l’écriture d’une autobiographie se focalisant plus particulièrement sur son adolescence après le décès de sa mère : Le livre de ma mère paraît alors en 1954. Il remporte le Grand Prix de l’Académie française en 1968 ; néanmoins, il sombre graduellement dans la dépression. Son psyché récupère au début des années quatre-vingt ; aussi, reprend-il ses travaux d’écriture. Il publie alors deux ouvrages, respectivement intitulés Carnets en 1978, et Le Nouvel Observateur en 1981, avant de s’éteindre le 17 octobre 1981, à Genève.