Amélie Nothomb est née le 13 août 1967 à Kobé, au Japon. Elle a une sœur, Juliette, de deux ans son aînée. Fille de l’ambassadeur belge Patrick Nothomb, elle passe les premières années de sa vie dans ce pays dans un petit village de montagne, Shukugawa, avant de voyager en Chine, aux États-Unis ou encore dans l’Asie du Sud-Est. Elle a 17 ans lorsqu’elle arrive en Belgique, en 1984.
Elle entreprend alors des études de philologie romane à l’Université Libre de Bruxelles. Ayant beaucoup de mal à s’adapter à un pays qu’elle ne connaît pas et dont les coutumes sont fort éloignées de ce qu’elle connaît, écartée par ses condisciples occidentales, elle trouve réconfort dans l’écriture et la lecture. C’est de cette époque que datent ses premiers écrits, qu’elle ne dévoile cependant pas. Elle n’envisage en effet pas encore une carrière littéraire, cherchant sa voie professionnelle. Une fois diplômée, en 1989, elle trouve un emploi d’interprète au sein d’une entreprise à Tokyo ; cette expérience lui inspirera un roman, Stupeurs et tremblements. Rentrée en Belgique en 1991, elle publiera alors son premier roman Hygiène de l’assassin l’année suivante.
Ce premier livre est salué par la critique. Grâce à ce succès, elle décide de se consacrer pleinement à l’écriture. Son deuxième livre, Le sabotage amoureux suscite l’engouement du public. Véritable boulimique de la plume, elle écrit trois ou quatre romans par an, mais n’en choisit qu’un seul pour sa publication, lequel paraît régulièrement lors de la rentrée littéraire de septembre, toujours chez Albin Michel. Chaque année, cet ouvrage est un véritable succès de librairie. Ses romans sont traduits dans une quarantaine de langues à travers le monde. Rigoureuse, elle respecte chaque jour le même rituel d’écriture : levée à 4 heures du matin, elle prépare du thé et écrit pendant au moins quatre heures.
Amélie Nothomb est imprégnée par son enfance au Japon, « pays de la beauté » par opposition à la Chine, « pays de la laideur » et par la culture nippone. Ce pays occupe ainsi une place importante à la fois dans sa vie et dans son œuvre. Si cette dernière est généralement romanesque mais toujours inspirée d’expériences personnelles, elle a également écrit quelques livres explicitement autobiographiques, comme Métaphysique des tubes, qui relate son enfance au Japon ou Stupeurs et tremblements, qui présente la civilisation japonaise et son contraste avec celle occidentale. Son univers littéraire est teinté d’un humour subtil, souvent noir, parfois détonnant comme dans Acide sulfurique, lequel lui a valu de nombreuses critiques cinglantes. L’écrivain se montre volontiers excentrique, affichant un maquillage vif et d’extravagants chapeaux lors de ses apparitions en public et interviews. Celles-ci sont d’ailleurs rares, Amélie Nothomb évitant les médias, en dehors des périodes promotionnelles. Cela ne l’empêche pas d’être proche de son public et de se délecter des séances de dédicaces, où se pressent selon ses mots, les plus belles filles de Paris.
1992 : Prix Alain-Fournier, Prix René-Fallet
1993 : Prix de la vocation et Prix Chardonne
1995 : Prix du Jury Jean Giono
1999 : Grand prix d’Académie française
2007 : Prix de Flore
2008 : Grand prix Giono, pour l’ensemble de son oeuvre
1992 : Hygiène de l’assassin
1993 : Le sabotage amoureux
1994 : Les Combustibles
1995 : Les Catilinaires
1996 : Péplum
1997 : Attentat
1998 : Mercure
1999 : Stupeurs et tremblements (adapté au cinéma en 2003 par Alain Corneau)
2000 : Métaphysiques des tubes
2001 : Cosmétique de l’ennemi
2002 : Robert des noms propres
2003 : Antéchrista
2004 : Biographie de la faim
2005 : Acide Sulfurique
2006 : Journal d’Hirondelle
2007 : Ni d’Ève ni d’Adam
2008 : Le fait du prince
2009 : Le voyage d’hiver
2010 : Une forme de vie
2011 : Tuer le père
2012 : Barbe bleue
2013 : La nostalgie heureuse
2014 : Pétronille
Elle a également écrit des contes et nouvelles, parus dans différentes revues.