Michel de Montaigne

Montaigne, Essais III-13, De l’expérience

Texte étudié

Extrait allant de « Quand je danse, je danse… » à « de ne pas savoir et les laisser et les reprendre ».

Introduction

Né en 1533, Montaigne prend sa retraite de parlementaire à Bordeaux en 1572 à 39 ans, pour occuper ses loisirs à lire et à écrire sur ses idées personnelles.

1581 : Publie les livres I et II des Essais.

1588 : Livres I et II augmentés + livre III.

I. Sa conception de l’épicurisme

Elle est conforme au fondateur Épicure. Il conseille en effet à chacun de bien connaître pour savoir ensuite quels plaisirs lui conviennent et qu’il devra cultiver.

A. Montaigne

Il se consacre tout entier à la moindre de ses activités en évitant de s’en distraire : tautologies (l.1-5).

B. Nature

Il est ainsi soumis à la nature, qui n’a pas séparé nos besoins de nos plaisirs. Nature a su rendre voluptueux les actes nécessaires à la vie. (l.5-8)

Si Montaigne a épousé momentanément des philosophies comme le stoïcisme, il n’a jamais cessé d’être épicurien, conformément à son siècle.

II. L’essentiel de toute une vie consiste à assumer pleinement la condition d’homme

A. Les grands capitaines

Ils savaient parfois quitter leurs tâches, pour des activités plus banales, qu’ils n’estimaient pas dédaignables.

B. Beaucoup de gens

Rêvent d’avoir des occupations exceptionnelles, alors que l’essentiel réside dans la bonne utilisation de notre vie.

III. L’art du prosateur

A. Très vivant, presque oral

 » Tel sur le papier qu’à la bouche  »

Multiplication d’exemples très concrets comme le vocabulaire.

Citations en style direct.

Dialogues avec le lecteur.

B. Le rythme très varié

Il n’a rien de prémédité : l’auteur suit les caprices de son humeur.

Alternance de phrases très longues et très courtes avec une grande habileté.

Ponctuation : fréquente ou rare.

Mais le ton reste affirmatif : celui d’un homme qui veut vous insuffler sa propre conviction.

C. La fantaisie de l’expression

Elle se retrouve dans la pensée.

Présence de digression, s’éloignant du sujet initial.

Sa pensée change souvent de direction : il parle de lui-même, puis de conquérants comme César et Alexandre, puis d’individus ordinaires, avant de terminer par le précepte qu’il nous propose :  » Notre grand et glorieux chef d’œuvre, c’est vivre à propos  »

Conclusion

Charme d’un esprit et d’une langue très libre en ce XVIe siècle, qui échappe encore à l’unification et à la discipline très rigide de l’école classique du XVIIe siècle.

Dans cet essai, Montaigne oppose l’expérience vécue à la connaissance acquise dans les livres.

C’est le dernier essai, qui conclut l’œuvre de Montaigne par un hymne à la vie et à la maîtrise de soi. Il définit un art de vivre qui récuse la recherche de la grandeur au profit du simple bonheur de vivre.

Du même auteur Montaigne, Les Essais II-12, Apologie de Raimond de Sebond, Les écrits des Anciens (...) Nous contentent à cette heure Montaigne, Essais III-2, Du repentir Montaigne, Essais III-9, De la Vanité, A sauts et a gambades Montaigne, Essais I-30, Des Cannibales Montaigne, Essais III-6, Des coches Montaigne, Essais III-9, L'Art de voyager Montaigne, Les Essais II-17, De la présomption, Autoportrait Montaigne, Essais III-9, De la Vanité, Laisse lecteur courir encore ce coup d'essai Montaigne, Essais I- 23, De la Coutume, Les Lois de la Conscience (...) La bêtise ordinaire de son jugement Montaigne, Essais, Avant-propos

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