Les figures de style et de rhétorique

TABLEAU RÉCAPITULATIF

NOM

DÉFINITION

EXEMPLE

ALLÉGORIE n.f.

Représentation imagée et matérielle d’une idée abstraite ou d’une notion morale.

Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. (Allégorie de la mort) Victor Hugo

ANAPHORE n.f.

Répétition d’un mot ou d’un groupe nominal, en début de plusieurs segments successifs de texte pour renforcer un concept et obtenir un effet de symétrie syntaxique, une musicalité.

– Surtout ne dites rien, surtout ne bougez pas, surtout regardez-moi !

ANTIPHRASE n.f.

Railler quelqu’un en disant le contraire de ce qu’on veut faire entendre.

– Toujours le mot pour rire, hein ? (sous-entendu : toujours aussi peu subtil)

ANTITHÈSE n.f.

Rapprochement inusuel dans la même phrase de deux termes de sens opposés qui se mettent en valeur l’un l’autre et captivent le lecteur par leur contraste.

– Cet ordre particulier semblait lui convenir, car dans cette anarchie étudiée, il se retrouvait toujours.

ASYNDÈTE n.f.

Suppression des mots de liaison (conjonctions de coordination, adverbes) entre les propositions ou les syntagmes ou les phrases.

Elle tombe, elle crève aux pieds des regardants. La Fontaine

CHIASME n.m.

Disposition « en miroir » de deux propositions opposées.

– Il était lent à l’attaque, en défense très vif.

COMPARAISON n.f.

Mise en parallèle, par des adverbes de comparaison, de deux éléments, en vue d’un effet stylistique.

– Vif comme l’éclair.
– Belle comme le jour.

ÉNUMÉRATION n.f.
ACCUMULATION n.f.

Succession plus ou moins longue de termes inventoriant diverses caractéristiques d’une réalité.

– Je veux un homme fort, beau, généreux, habile, distingué, intelligent, tendre, plein d’humour… mais pas forcément riche.

ELLIPSE n.f.

Suppression de termes, qui restent sous-entendus, dans le but d’alléger une formulation.

– Éric aime les blondes et son frère les rousses. (sous-entendu : son frère aime les rousses)

EUPHÉMISME n.m.

Formulation édulcorée d’une réalité violente dans le but de ne pas choquer ou déplaire.

– Une longue maladie (un cancer).
– Il s’en est allé (il est mort).

GRADATION n.f.

Énumération ascendante ou descendante de termes produisant un rythme et une progression dans l’intensité

– Tu quitteras ta maison, ton village, ta région, ton pays, puis la Terre.

HYPERBOLE n.f.

Figure inverse de l’euphémisme.
Façon exagérée d’exprimer une réalité ou un concept pour le faire ressortir.

– Un beauté à damner un saint.

INVERSION n.f.

Renversement de l’ordre habituel des mots.

A son balcon penchée, son amant la belle attendait. (inversion double)

LITOTE n.f.

Dire moins pour faire comprendre plus. Tout l’art du sous-entendu par l’atténuation de pensée.

– Ça se laisse manger. (c’est vraiment bon)

MÉTAPHORE n.f.

Report sur une entité du terme qui en désigne une autre, liée à elle par analogie. Les adverbes de comparaison ne sont pas utilisés.

– Fondre en larmes.
– Avoir les pieds en compote.

MÉTONYMIE n.f.

Substituer à un élément un autre élément entretenant avec lui une relation (cause et effet, partie et tout, contenant et contenu…)

– La salle applaudit à tout rompre. (Ce n’est pas vraiment la salle qui applaudit mais les spectateurs contenus dans cette salle)

OXYMORE n.m.

Réunir à l’intérieur d’une même expression deux mots aux sens opposés

– Un silence éloquent tomba sur l’assistance.

 

PARALLÉLISME n.m.

Juxtaposition de deux énoncés de même structure syntaxique (et parfois rythmique) aboutissant à une mise en valeur et un effet d’insistance.

– Il attendait la guerre.
Elle attendait mon père. Jacques Brel

PARONOMASE n.f.

Réunir dans le même segment au minimum deux termes de sens dissemblables mais présentant des similitudes phoniques.

– Qui se ressemble s’assemble.

PÉRIPHRASE n.f.

Détour linguistique qui consiste à dire en plusieurs mots ce qui pourrait être dit simplement en un seul. Figure parfaite pour éviter les répétitions.

– L’astre du jour. (le soleil)
– La cité phocéenne. (Marseille)

PERSONNIFICATION n.f.

Donner à une chose inanimée ou abstraite les attributs d’une personne (langage, aspect, émotions…)

– Cet endroit me parlait de toi, de nous, de ces heures passées ensemble.

PLÉONASME n.m.

Redondance inutile qui découle d’une répétition fautive ou voulue (pour renforcer une idée)

– Optimiser au mieux. (incorrect)
– Voir – quelque chose – de ses yeux. (répétition voulue)

REDONDANCE n.f.

Redoublement de l’expression d’une même idée dans un but d’insistance.

–  Je veux et j’exige.

RÉPÉTITION n.f.

Le même mot ou la même expression est repris plusieurs fois. C’est une figure rhétorique d’amplification.

– L’écho l’écho qui joue à répéter plus fort plus fort PLUS FORT… Henri Michaux

SYNECDOQUE n.f.

Métonymie particulière qui consiste à prendre la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, la matière pour l’objet.

– Une fourrure (un manteau de fourrure).
– Avoir un toit (une maison).

ZEUGME n.m.

Ellipse d’un mot ou d’une expression entraînant la juxtaposition syntaxique de deux termes issus de registres sémantiques différents.

– Elle se drapa dans son somptueux manteau et son indifférence.

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