George Sand

Sand, Consuelo, Résumé

Le monde de la littérature est un fascinant univers de récits, de descriptions, de dénonciation et de conviction. Certains auteurs ont si bien rempli leur rôle qu’il est quasi impossible d’effacer leur mémoire. De tous les écrivains qui ont marqué le 18ème siècle, Georges Sand est certainement l’une des plus originales et des plus cultivées. Elle met tout son dévouement dans l’écriture de ses romans et l’atteinte des objectifs qu’elle s’est fixés. « Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt » est l’un de ces romans les plus vastes et fidèles à la réalité. Ce livre a la vocation d’être à la fois roman noir, roman historique, roman d’amour, roman d’initiation, roman surnaturel, etc. Il est d’abord publié en feuilleton de 1842 à 1844 avant de paraître en volumes. L’auteur avoue l’avoir écrit « de force », car elle a dû rester très calquée sur des histoires vraies et populaires des années 1840. Découvrez ici un résumé des deux grandes parties de ce chef d’œuvre.

Le résumé

Consuelo, est en réalité deux romans en un. Il est subdivisé en trois volumes. Les deux premiers sont consacrés à Consuelo et le troisième volume parle de La Comtesse de Rudolstadt, qui en est la suite. Il s’agit d’un long roman qui offre une intrigue authentique et mouvementée. C’est un véritable voyage dans l’espace. L’histoire traverse Venise, les Carpates, l’Autriche et Prusse pour finir sur un chapitre d’illumination. Le récit se forge autour du personnage principal, Consuelo, que l’on voit évoluer de l’enfance à l’âge adulte.

La première partie : Consuelo

Encore appelée la Zingara ou la bohémienne, la jeune Consuelo est une cantatrice originaire de Venise. Elle est l’élève de Porpora un maître de grande renommée. La narration commence à Venise telle une nouvelle qui se focalise sur la musique et le train de vie des théâtres. Elle se transforme par la suite en une sorte de bohème dans laquelle il est possible de visiter l’histoire du pays. Puis, on se retrouve dans un monde contemporain en pleine cour de Vienne et de Berlin pendant le règne de Marie-Thérèse et de Frédéric II. Il prend fin sur des réflexions philosophiques, fabuleuses et mystiques où Consuelo devient membre de la société secrète des « Invisibles » et explore la France, l’Angleterre et l’Italie.

La première partie du livre est rédigée sur plusieurs chapitres. Il est plus convenable de subdiviser le récit en plusieurs autres parties vu le nombre fortement élevé de chapitres qu’il contient. La première tranche se déroule à Venise dans les années 1744. L’auteur parle de Consuelo. Elle est d’origine espagnole. De père inconnu, elle n’a pas connu une enfance normale. Elle est élevée au gré des longs et hasardeux voyages de sa mère. La mère de l’héroïne tombe ensuite malade et se stabilise désormais à Venise à cause de son état de santé. Grâce aux relations de cette dernière, Consuelo reçoit des cours de musique chez le maître Porpora. Ce dernier la considère d’ailleurs comme étant sa meilleure étudiante. La petite fille aime éperdument la musique et sa merveilleuse voix lui constitue un véritable atout. Tout ce qui joua en sa défaveur reste son physique peu commode qui empêcha sa carrière à l’opéra du compte Zustiniani. Dans ce volet du roman, Consuelo se voit comme la fiancée d’Anzoleto, un jeune batelier également doté d’une belle voix. C’est le début d’une histoire d’amour chaste et plate qui dure des années.

Nous voici en Bohême où se déroule la seconde tranche de l’histoire. Tout se passe dans un atypique château féodal des géants situé à la limite de la Bavière. Les lieux sont habités par les seigneurs de Rudolstadt. Consuelo est devenue la Porporina. Le grand maître Porpora l’aide à intégrer la famille afin de dispenser des cours de musique à la baronne Amélie. C’est alors qu’elle fait la rencontre du jeune comte Albert. Ce dernier souffre d’une terrible maladie nerveuse. Le long du récit, il est sauvé par l’héroïne qui le rechercha assidument dans les souterrains du château. Le comte Albert tomba ensuite follement amoureux de Consuelo. Il affirme voir en elle sa Consolation. Quelque temps après, il la demande en mariage.

La troisième tranche de cette partie de l’œuvre de Georges Sand voit une Consuelo vagabonde. Elle s’est déguisée en garçon pour se rendre à Venise. Sur son chemin, elle fait la connaissance du jeune Joseph Haydn qui va dans la même direction qu’elle. Les deux nouveaux amis ont un objectif commun : se rendre à Vienne pour rencontrer le maestro Porpora. C’est le début d’une longue aventure pour ces jeunes épris de musique. Ils rencontrèrent sur leur route de bonnes et de mauvaises personnes, dans ce pays patrouillé par les recruteurs du roi Prusse, qui n’est rien d’autre que le célèbre Frédéric de Voltaire. Enfin arrivés à Vienne, c’est un Porpora oublié et miséreux qui se présente à leurs yeux. À partir de ce moment, Consuelo se dévoue entièrement au maestro qu’elle considère comme son père. L’épisode est également marqué par les débuts de Joseph Haydn et l’amour contrarié de l’héroïne pour le comte Albert. On se trouve en présence de passages riches en intrigues, en passion et en énigmes.

Dans la quatrième tranche, le maestro Porpora a recouvré toute sa forme. Ils entreprirent alors ensemble un voyage vers Berlin. Consuelo doit présenter un spectacle pour le théâtre royal. Néanmoins, lorsqu’ils atteignirent Prague, elle est urgemment rappelée au château des géants où le comte Albert lutte contre la mort. Il réitère alors sa demande en mariage.

La deuxième partie : La comtesse de Rudolstadt

C’est le dernier tiers du roman. Ici, on observe clairement l’essence de la réflexion de Georges Sand. L’auteur raconte avec détails le séjour de Consuelo à la cour de Prusse. Séjour pendant lequel elle a eu des mésententes avec Frédéric II. L’une d’entre elles lui a même coûté un enfermement dans la forteresse Spandaw. Elle s’évade ensuite avec l’aide de la société secrète des invisibles qu’elle a intégrée. Consuelo est désormais une initiée et s’attache beaucoup au groupe mystique. Le livre se termine tel « un beau fleuve » qui « se ramifie vers son embouchure et se perd en mille filets capricieux dans les sables dorés de la grève ». Ce dernier volume du roman est marqué par une action soutenue. La Comtesse de Rudolstadt est une partie que l’auteur a consacrée à la méditation de chaque moment des deux premiers volumes. Elle refait encore une fois la narration, mais cette fois-ci en l’entrecoupant avec des réflexions sur les personnages afin de mieux faire passer son message. Il faut dire que la motivation de Georges Sand ne prend pas source dans le désir de raconter, mais plutôt celui de tirer des enseignements issus de l’aventure. L’on se demande s’il ne s’agit pas là d’une allusion aux Lumières.

Contexte et portée du livre

Georges Sand est une personne fortement cultivée. Son niveau de culture historique et musicale force l’admiration de tous. Elle transporte le lecteur du roman d’un pays à un autre avec une facilité et une franchise déconcertantes. On retrouve dans le livre de longs passages, mais l’auteur a su si bien décrire routes, circonstances et personnages qu’on ne s’en rend pas compte. Elle détient l’art du portrait et de la satire sur les entités physiques et morales. Elle a su faire le meilleur mélange de l’humour, des faiblesses, des défauts et des travers des différents personnages.

Par ailleurs, les thèmes développés dans le roman sont très complémentaires. Les principaux sont entre autres la musique, l’art, le concept de l’égalité, les libertés sociales, etc. Georges Sand s’est inscrite dans un esprit idéaliste et utopique. On remarque que Consuelo s’efforce de toujours rester droite, humble, noble et digne, peu importe la situation. Elle refuse de s’abaisser, de flatter et de mentir face à la Marie Thérèse, la reine d’Autriche. Les hauts titres ne l’impressionnent guère.

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