Jean-Claude Carrière

Carrière, La controverse de Valladolid, Résumé

Chapitres 1 à 4

1550. Valladolid. Espagne.
A la demande de Charles Quint un débat est organisé afin de démêler les problèmes engendrés par la conquête espagnole en Inde de l’ouest : les Indigènes sont-ils les fils de Dieu ou a contrario une création Diabolique ? Comment justifier les exactions des conquistadors ?
La salle capitulaire du couvent des Dominicains sera le théâtre d’une controverse ardente où deux émérites vont s’affronter : d’un coté le théologien Ginès de Sépulvéda, auteur d’un ouvrage prônant l’infériorité patente des Indiens, de l’autre le Dominicain et humaniste Bartoloméo De las Casas, fervent défenseur de la cause indienne.
Leurs juges : le légat du Pape (le cardinal Roncieri), le représentant de Charles Quint (le comte Pittaluga), le supérieur du couvent.
Lors du premier réquisitoire, De Las Casas met en exergue la cruauté injustifiée dont font preuve les Espagnols : cupidité, avarice, exploitation de l’homme par l’homme, torture, meurtre, mutilations, viols. Il oppose à ces comportements d’une rare violence, la bonté et le pacifisme des Indigènes. Le Légat interrompt le réquisitoire véhément du Dominicain : le tribunal n’est pas ici rassemblé pour juger le fait de guerre mais pour statuer sur la nature des Indiens.

Chapitres 5 à 9

Le lendemain, c’est au tour de Ginès de Sépulvéda de prendre la parole. Le théologien n’hésite pas à condamner son adversaire qui, en terre conquise, est lui aussi coupable d’esclavagisme. Sur ces accusations, Las Casas déclare avoir pris conscience des ignominies commises et il prône une conquête pacifique.
Sépulvéda présente ensuite un argument de poids en invoquant le nom du Christ : C’est en son nom que les Indiens sont condamnés. Païens, sodomites, anthropophages, ignorants, immoraux, ils méritent leur sort. Afin d’illustrer son propos le théologien présente à l’auditoire une idole zoomorphe : le « serpent à Plumes ». L’assemblée ne peut contenir son dégoût.
Au cours du débat, deux colons qui sont entrés clandestinement dans le tribunal sont découverts. Ils témoignent en faveur de Sépulvéda.

Chapitres 10 à 12

Le débat piétine. Le Légat prend l’initiative de présenter une famille indigène afin de la soumettre à un examen moral et physique approfondis.
Si leur complexion parait en tout point semblable à celle des Colons, en revanche leur moralité est faillible. Ils méprisent le Catholicisme. Comment se fier à une foi imposée par le feu et le sang ?
Les adversaires de De Las Casas trouvent là un terrain favorable à leurs thèses. Ce sont en effet des hommes, mais des êtres inférieurs.
Le réquisitoire continue. Afin d’éprouver la valeur morale des indigènes, l’enfant est arraché des bras de sa mère. Les parents se révoltent. Le débat dégénère. Pour De Las Casas, il ne fait aucun doute de leur humanité. L’amour maternel et filial qu’ils se témoignent suffit à le prouver.
Après une interruption du débat, le Cardinal annonce l’arrivée de bouffons : le rire n’est-il pas le propre de l’homme ? Toutefois les pitreries du bouffon seront sans effets sur les Indiens.
La discussion s’envenime entre les partis adverses. Afin de les calmer, le Cardinal s’interpose. Il tombe de l’estrade, provoquant immédiatement le rire de la famille. De Las Casas triomphe.

Chapitres 13 à 14

La dernière confrontation signe la fin d’une polémique difficile. Chacun reprend ses arguments. Las Casas, en bon chrétien, invoque la Religion pour défendre la liberté et l’honneur des Indiens. Quant à Sépulvéda, il réaffirme la nécessité de la conversion par les armes. Par ailleurs, si les Indiens cessent d’être esclaves, cela représenterait un coût énorme pour l’économie espagnole, et une perte de bénéfice assurée. La séance est levée. Le verdict sera rendu le lendemain.

Chapitre 15

Le Légat, représentant du Pape et de l’Église, déclare que les Indiens sont des fils de Dieu. Dorénavant ils seront libres et devront être traités dignement. Toutefois, pour pallier aux pertes économiques, les esclaves indiens seront remplacés par des Africains.
Las Casas s’offusque mais le Cardinal, lassé, coupe ses protestations. La controverse est close.

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