Charles Perrault

Perrault, Peau d’âne, Résumé

L’histoire débute dans un paisible royaume sur lequel règne un roi puissant et juste. Apprécié par son peuple, craint par ses ennemis, le monarque a pour épouse une magnifique reine dont la beauté est aussi grande que sa vertu. Le noble couple a donné naissance à une fille si gracieuse et charmante qu’elle console ses parents de ne pas avoir une plus vaste lignée.

Dans le palais du roi règnent la splendeur et l’abondance. Ses écuries sont remplies de chevaux de différentes espèces, tous couverts de riches caparaçons. Cependant, ce ne sont pas ces équidés qui surprennent le plus les visiteurs, mais un âne auquel tient particulièrement le roi. L’animal présente effet la particularité de produire chaque matin des louis d’or en guise de crottin !

Hélas, le malheur finit par s’abattre sur le couple royal : la reine tombe gravement malade. Les meilleurs médecins du royaume tentent de la guérir, mais la maladie continue d’affaiblir la souveraine. Sentant sa dernière heure approcher, elle demande à son époux de lui promettre de ne jamais se remarier, sauf si une nouvelle prétendante au trône s’avère plus belle qu’elle.

La reine finit par mourir et le roi tient fidèlement sa promesse durant plusieurs mois jusqu’à ce que le désir du remariage émerge dans son esprit. Le monarque procède alors à des recherches au sein de sa cour, à travers la campagne, en ville et dans les royaumes voisins, mais sans succès… Il réalise que la seule femme qui possède une beauté plus grande que sa défunte épouse est sa propre fille ! Il avertit donc cette dernière de sa volonté de remariage, mais la jeune princesse est bouleversée à l’idée d’épouser son propre père et de lui donner une descendance incestueuse.

La jeune femme se rend alors chez sa marraine, la fée des Lilas, afin de trouver un stratagème permettant d’empêcher ce mariage immoral. Celle-ci conseille à la princesse de demander à son père qu’il lui offre une robe qui soit « de la couleur du temps » comme preuve de son amour. Selon la fée, même les tailleurs du roi les plus doués ne parviendront jamais à satisfaire une telle requête… Toutefois, ils y parviennent, au grand désespoir de la princesse. Lorsqu’elle retourne voir sa marraine, celle-ci conseille alors à la jeune femme de demander à son père qu’il lui offre une robe « de la couleur de la lune ». Quelques jours plus tard, hélas, les artisans royaux réussissent à confectionner une splendide robe ayant l’éclat de l’astre lunaire. Apprenant la nouvelle, la fée des Lilas conseille cette fois à la princesse de demander à son père qu’il lui offre une robe « de la couleur du soleil ». La jeune femme fait sa requête auprès du roi, lequel donne aussitôt tous les diamants et les rubis de sa couronne à ses artisans pour confectionner une robe dont la splendeur égale celle du soleil. Lorsqu’ils y parviennent, la princesse perd tout espoir. Elle se réfugie dans sa chambre où la fée des Lilas l’attend. Celle-ci est furieuse de l’échec de son dernier stratagème. Ne s’avouant pas vaincue, elle conseille à la princesse de demander à son père qu’il lui offre comme ultime preuve d’amour la peau de l’âne crottant des louis d’or. La marraine pense que le souverain ne pourra jamais sacrifier ce merveilleux animal dont il est si fier. Hélas, le roi désire tant épouser sa fille, qu’il accepte le sacrifice de son âne. Convaincue que rien ne peut empêcher cette fois son mariage incestueux, la princesse revient alors avec la peau d’âne apprendre la nouvelle à sa marraine. Celle-ci lui propose un dernier stratagème : la princesse doit s’envelopper dans sa peau d’âne et vivre incognito loin du palais de son père. La fée des Lilas lui donne une baguette magique permettant de faire apparaître une cassette contenant ses vêtements et ses bijoux. Après avoir fait ses adieux à sa marraine, la jeune femme revêt la peau d’âne, se barbouille de suie, et quitte le royaume sans être reconnue.

La nouvelle de la disparition de la princesse se propage dans tout le royaume. Le roi, inconsolable, envoie alors de nombreux hommes à la recherche de sa fille et future épouse. Cependant, grâce à la magie de sa marraine, la princesse vagabonde invisible aux yeux de tous. On lui donne parfois à manger par charité, mais personne ne supporte longtemps son apparence repoussante. Elle finit malgré tout par être hébergée dans une ferme en contrepartie du nettoyage des torchons, des dindons et de l’auge des cochons. Son nouvel entourage la surnomme « Peau d’Âne », mais son travail soigneux lui fait gagner la confiance de la propriétaire de la ferme qui la prend sous sa protection.

Un jour, alors qu’elle s’observe dans l’eau d’une fontaine, Peau d’Âne prend conscience du caractère repoussant de son apparence. Pleine de honte, elle se décrasse le visage, puis se baigne pour la première fois depuis longtemps. Le lendemain, elle utilise secrètement dans sa chambre la baguette magique de sa marraine pour faire apparaître la cassette contenant ses vêtements. Après s’être maquillée, elle revêt sa robe de la couleur du temps. Elle prend tellement goût à se faire belle qu’elle décide à partir de ce jour d’enfiler ses robes les jours de fête et les dimanches.

Un jour de fête, alors que Peau d’Âne a revêtu sa robe de la couleur du soleil, le fils du souverain local fait une halte dans la ferme après une partie de chasse. Alors que ce jeune et beau prince visite les lieux, il regarde par curiosité par le trou de la serrure de la chambre de la princesse et l’aperçoit vêtue de sa magnifique robe. Il tombe sous son charme et part s’informer de l’identité de cette ravissante jeune femme. On lui répond qu’il s’agit de Peau d’Âne, une souillon si repoussante que tout le monde l’évite.

N’en croyant pas un mot, le prince regagne le palais royal, l’esprit captivé par cette inconnue dont il vient de tomber amoureux. Son agitation s’avère si intense qu’il tombe gravement malade la nuit même. Les médecins tentent de le soigner les jours suivants, mais en vain… Terriblement inquiète de son état de santé, la reine demande à son fils ce qui pourrait le sauver. Le prince lui répond que seul un gâteau préparé par Peau d’Âne pourrait l’aider à se remettre. La reine envoie un de ses serviteurs demander à la jeune femme de réaliser le gâteau désiré par son fils.

Flattée qu’un prince s’intéresse à elle, Peau d’Âne s’enferme dans sa chambre, se maquille et enfile une de ses plus belles robes. Elle commence alors à préparer le gâteau destiné au prince et fait tomber par inadvertance sa bague ornée d’une émeraude dans la pâte. Lorsque le gâteau est prêt, la jeune femme revêt sa peau d’âne, puis confie la pâtisserie à l’officier qui repart l’apporter au prince. Celui-ci mange le gâteau et y découvre la bague appartenant à Peau d’Âne. Le jeune homme ne guérit malheureusement pas et les médecins de la cour, impuissants, en concluent qu’il s’agit là d’une maladie d’amour. Désespérés, le roi et la reine demandent alors au prince de leur indiquer l’identité de la femme qui a ravi son cœur, en lui promettant qu’ils l’accepteront peu importe sa classe sociale. Le prince leur répond qu’il épousera la femme à qui ira parfaitement la bague trouvée dans le gâteau.

Le roi fait alors avertir toutes les femmes du royaume qu’elles peuvent venir au palais essayer une bague, et que celle à qui elle ira parfaitement pourra épouser son fils. Le prince fait ainsi essayer la bague à des princesses, des duchesses, des marquises et des baronnes. Constatant que le bijou ne va à aucune d’elles, il le fait essayer à des femmes de condition de plus en plus basse, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Peau d’Âne. Malgré le mépris et les moqueries de tous, la jeune femme essaye à son tour la bague qui s’ajuste parfaitement à son doigt. La peau d’âne qu’elle revêt tombe alors sur le sol du palais, révélant ainsi à toute la cour sa beauté exceptionnelle. Le prince reconnaît aussitôt la ravissante inconnue qui a enflammé son cœur. Ravis, le roi et la reine demandent à la jeune femme si elle désire épouser leur fils. La fée des Lilas fait soudain son apparition et révèle l’histoire de la jeune femme. Peau d’Âne déclare alors qu’elle ne peut épouser le prince sans le consentement de son père. On invite donc le roi au palais. Totalement guéri de son amour incestueux, celui-ci a épousé entre-temps une reine veuve. Il retrouve sa fille avec soulagement et accepte son union avec le prince. Le mariage se déroule en grande pompe. Le père du prince fait couronner ce dernier le jour même et le place sur son trône. La fête dure plusieurs mois. Les jeunes époux s’aiment alors passionnément jusqu’à la fin de leur jour, soit cent ans après ces événements…

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