François Rabelais

Rabelais, Gargantua, Chapitre 23, La bonne éducation

Introduction

Au début du XVIème siècle en Europe, apparaît un mouvement philosophique, artistique et littéraire : l’humanisme. Bien que revendiquant le fait d’être le seul mouvement à ne pas avoir de manifeste, Gargantua de Rabelais, pourrait être considéré comme tel. L’un des principaux thèmes en est l’éducation, présentée à travers celle de Gargantua. Après avoir laissé tranquille son fils jusqu’à l’âge de cinq ans, puis après avoir suivi une éducation sophiste, ce dernier reçoit celle de Ponocrates, un jeune précepteur de la nouvelle école. Ce 23ème chapitre qui développe la « bonne éducation » est ainsi à opposé à celle du 21ème chapitre, aussi bien sur le plan du contenu que sur celui des méthodes.

I. Les contenus de l’éducation

a. Éducation physique : Le Corps

Rabelais était médecin, et donc soucieux du corps. Cette approche est différente de celle du Moyen Âge qui le méprisait.

L’hygiène : Il change souvent de vêtements, se lave, se coiffe, se parfume (l38).

Le Sport : Il fait du sport plusieurs fois par jour, ils sont différents à chaque fois.

Régime : Sa nourriture est saine et équilibrée (l47-50;113-205).

Frugalité.

b. L’esprit

Retour aux textes originaux (Au Moyen Âge, les textes sont ignorés, on ne s’intéresse qu’aux multiples interprétations, et on se borne au regard subjectif du clergé). Gargantua lit les textes sacrés (l81-82).

Sciences arithmétiques (logique et musique)

Astronomie.

c. L’âme

Religion personnelle, esprit évangélique, religion d’action de grâce.

Au Moyen Âge, Dieu inspirait la crainte. Ici, Gargantua idolâtre Dieu tel qu’il devrait l’être (l29,80-82,229,244-247)

Transition : Opposition des contenus avec l’école scolastique : Les corps est entretenu et même éduqué contrairement au Moyen Âge qui le considérait comme un objet du Diable. L’esprit apprend les choses les plus simples et les plus utiles.

II. Les méthodes éducatives

a. Les conditions

Possibilité de remplacer le précepteur, ce qui entraîne une confiance réciproque (contrairement aux collèges de l’époque où il n’y avait pas de liberté d’esprit) : (l46-47,64-65,77). Au Moyen Âge, l’élève est soumis, passif, muet.

b. Les méthodes proprement dites

Vérification de la compréhension. on lui fait réciter les leçons apprises la veille (l40,57-58,74-76).

Journée parfaitement organisée et optimisée : simultanéité des activités.

Observation (les livres ne sont ouverts qu’après pour confirmation, différence avec le Moyen Âge où la culture était exclusivement livresque)

Esprit ludique, éducatif.

Soucis d’utilisation du savoir : Mise en pratique permanente dans la vie courante des théories et leçons apprise. On évite la contrainte, en faveur de la liberté, que l’on juge source d’épanouissement. On déguise le travail en jeu.

Les méthodes sont au final beaucoup plus variées et en rapport avec les facultés et capacités d’un enfant adolescent.

Conclusion

Entre les chapitres 21 et 23, Rabelais effectue une véritable démonstration en développant deux possibilités pour l’éducation de son héro. De plus, on peut noter que les thèmes abordés dans la « bonne » éducation sont tout à fait ceux prônés par l’Humanisme dans les consensus et dans les méthodes. Pour résumer sa conception de l’éducation , on peut citer une autre œuvre de Rabelais : « Pantagruel » : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

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