François Rabelais

Rabelais, Gargantua, Chapitre 27

Situation

1534. Histoire du père de Pantagruel (1532), qui a fait l’objet du tome I. Rabelais a 40 ans, et, par cette œuvre espère distraire ses malades.

Les habitants de l’Ernay, sous l’ordre de Picrochole ont attaqué les bergers de Gargantua.

Cette scène se déroule dans une abbaye, lieu de paix, où se déroule un combat cruel entre Frère Jean, moine, qui tue à lui tout seul une armée entière pour protéger ses vignes.

I. Un tableau de la guerre

A. Le pittoresque

Dans la peinture d’une multitude.

Très nombreux petits groupes successifs, comportant un seul défenseur : FJ, et un ou plusieurs assaillants à chaque fois.

La vie est ici très variée : verbes d’action + style direct + nombreux croquis comme d’un dessinateur qui ébauche toutes les positions corporelles.

B. Le réalisme

A l’époque, et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la littérature en général évite le réalisme qui pouvait choquer. Mais Rabelais n’écrit pas pour les salons et ne recule ni devant des parties du corps, ni devant des mots grossiers.

Son ambition est de faire voir, de faire vrai.

Ce réalisme est source de comique de mots et de situation, alors qu’il peint les souffrances. Mais ce sont celles des assaillants qui n’inspirent donc pas pitié.

II. Rabelais révèle ici son caractère

A. Le médecin connaît avec précision le corps humain

Ce qui donne au texte son efficacité, et sa diversité sans limite : il utilise des termes techniques et concrets du vocabulaire médical.

B. Homme d’action et non écrivain de cabinet

Rabelais est du côté de FJ, auquel il ressemble : bon vivant, loyal, ayant horreur de l’injustice et de la passivité

C. La gaieté naturelle de Rabelais

En espérant nous faire rire, il rit lui même de tous les coups qu’il imagine ici.

Il emploie l’ironie : lâcheté des assaillants, leur peur de mourir, leur retour tardif au repentir.

Elle est révélée par le rythme de la scène : ce qui la rend vivante, c’est le nombre des exclamatifs et des interrogatifs + jeux de mots.

D. Sa foi sincère en un Dieu bon

Rabelais blâme l’Église trop austère et qui veut nous dégoûter de la Terre.

Mais ici, sa foi plus naturelle se voit : le bâton de croix qui sert d’arme à FJ montre que son combat est juste et ce sont les défenseurs qui triomphent : Rabelais optimiste suppose donc que le mal est vaincu.

Le motif ici de la discussion concerne la vigne, détruite par l’assaillant. Rabelais ne critique pas les abbayes de travailler la vigne pour vivre. Il parle très souvent du vin, en homme épicurien de la Renaissance et considère que Dieu ne nous invite pas à nous priver des plaisirs terrestres.

Conclusion

Cette description très détaillée du combat ressemble à une parodie de l’épopée. Il en profite pour critiquer la guerre et l’Église.

Pour ne pas ennuyer le lecteur, Rabelais place ici le moine en situation concrète de guerre.

Fidèle à lui-même, l’auteur laisse apparaître sa joie de vivre et son épicurisme.

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