Honoré de Balzac

Balzac, Le Colonel Chabert, Résumé

Paris, 1818.
Un homme se présente à l’étude de Maitre Derville mais ce dernier, trop occupé pour consacrer son temps à ce patibulaire inconnu, lui propose de le rencontrer plus tard. Quand l’homme quitte l’étude, il déclare être Chabert… mais chacun sait que le colonel Chabert est mort à la bataille d’Eylau et que sa femme est remariée au Comte Ferraud.

1h. Comme convenu, le colonel Chabert rencontre Me Derville. Incrédule, Derville écoute néanmoins les explications de son client. Chabert raconte les raisons de sa visite : 11 ans plus tôt, à la bataille d’Eylau en Allemagne, le colonel reçut un violent coup de sabre sur le crâne et fut laissé pour mort. Jeté dans la fosse commune avec les cadavres, il survécut néanmoins quand il fut découvert et secourut par deux paysans. On l’envoya en convalescence à l’Hôpital d’Heilsberg. Mais faute d’argent, il ne put récupérer les papiers attestant son identité. Une fois guéri, il erra sur les routes d’Allemagne. Arrêté et déclaré fou, il fut enfermé à la prison de Stuttgart. On le libéra à condition qu’il cesse de prétendre être Chabert, ce colonel mort au combat. Libéré de Stuttgart en 1814, il rencontra un ancien maréchal, Boutin, qui le reconnut avec peine. Ensemble, ils quittèrent l’Allemagne. Quand Chabert tomba malade, il demanda à son compagnon de porter une lettre à sa femme. Lettre qui demeura sans réponse. En 1815, il entra enfin dans Paris. Là il apprit le remariage de sa femme et l’ouverture de sa succession. Quand il se présenta chez sa femme, elle l’ignora.
C’est pourquoi il sollicite l’aide de Maitre Derville : il souhaite retrouver son identité et sa fortune.

Derville accepte d’aider le pauvre homme.

Trois mois plus tard. Maitre Derville obtient d’Allemagne les papiers attestant l’identité de son client. L’avocat rencontre Chabert faubourg Saint-Marceau, un quartier pauvre de Paris où il loge. Il le persuade d’accepter de faire des concessions : Chabert est trop pauvre pour pouvoir porter plainte, et sa fortune a été détournée au profit de sa femme, ne lui laissant que 300 000 francs à espérer.
Bien qu’indigné, le colonel consent à transiger. Il espère annuler son acte de décès et obtenir une pension.

En épousant le Comte de Ferraud, la femme de Chabert peut se réjouir d’être une aristocrate. Mais son mari, n’obtenant aucun avantage de ce mariage, regrette bien amèrement cette mésalliance. Consciente du mécontentement de son époux, Mme de Ferraud appréhende le retour de Chabert qu’elle sait vivant.
Pendant le trajet qui le mène à la demeure des Ferraud, Me Derville songe aux arguments qui feront fléchir la Comtesse.
Chez la Comtesse. Derville parvient à faire avouer Mme Ferraud sa culpabilité : elle savait son mari vivant au moment de son remariage. La crainte d’être répudiée par son époux, lui fait accepter une négociation.

Huit jours plus tard. Mme Ferraud et le colonel Chabert sont conviés au cabinet de l’avocat. Me Derville leur lit les termes du contrat : Chabert s’engage à renoncer à ses droits, la comtesse reconnait l’identité de son 1er mari et s’engage à lui verser une pension de 24 000 francs.
Indignée, la comtesse refuse de verser une rente. Chabert s’emporte et insulte cette ingrate qui lui est pourtant redevable de tout.
Quand il quitte l’office de Me Derville, Chabert est enjoint d’accompagner son ancienne épouse qui tente de le reconquérir. Elle lui présente ses excuses et lui promet son amitié. Chabert est dupe.

Dans la maison de campagne des Ferraud, à Groslay : Le colonel, touchée par l’affection de son ancienne épouse, accepte de renoncer à ses droits… mais au moment se signer l’acte, il s’esquive.
La Comtesse peine à retenir sa colère. C’est alors que Chabert surprend une conversation et découvre la duplicité de son épouse. Écœure, il préfère renoncer à ses droits que d’avoir une dette envers l’hypocrite.
Quelques jours après, au palais de Justice, Me Derville rencontre un prétendu Hyacinthe, condamné pour vagabondage, qui n’est autre que Chabert.
En 1840, à l’hôpital de la vieillesse de Bicêtre, l’avocat aperçoit Chabert : la comtesse de Ferraud l’a fait interner. Le vieillard nie être Chabert. Il n’est plus que le « matricule 164, 7e salle ». Mais le pauvre homme est loin d’avoir perdu la raison.
Derville ne peut s’empêcher de conclure sur l’ironie du destin : né à l’hospice des enfants trouvés, le malheureux termine ses jours à l’hôpital de la vieillesse. Puis il s’écœure des injustices qui germent au sein des familles et dont il a été si souvent le témoin.

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