Victor Hugo

Hugo, Les Misérables, Résumé

Première partie : Fantine

1815. L’ancien forçat Jean Valjean, condamné pour le vol d’un pain et resté vingt années au bagne de Toulon, ne trouve refuge que chez Monseigneur Myriel, évêque de la ville de Digne, tous les aubergistes de la ville refusant de l’héberger. Mais il s’enfuit pendant la nuit, emportant l’argenterie de l’évêque. Rattrapé par les gendarmes, il est ramené devant l’évêque, qui affirme alors lui avoir fait don des couverts et lui offre deux chandeliers en argent. Pris de remords après avoir volé une pièce de quarante sous à un ramoneur, Jean Valjean décide de devenir un honnête homme pour honorer le geste de l’évêque. Mais ce geste fait de lui un récidiviste et il sera de nouveau recherché par la police.

Le livre troisième s’ouvre en août 1817, à Paris. Fantine, jeune fille insouciante, se retrouve enceinte suite à une aventure avec un étudiant de passage, Tholomyès, qui retourne aussitôt chez ses parents en Province avec ses trois camarades. Après la naissance de sa fille, Cosette, Fantine quitte Paris pour retourner dans sa ville natale, Montreuil sur Mer ; en chemin, elle confie l’enfant aux Thénardier, un couple d’aubergistes qui ont deux filles. Cupides et brutaux, ils feront de la fillette leur servante, craintive, fragile et vêtue de haillons ce qui lui vaudra son surnom, l’alouette.

Lorsque Fantine arrive à Montreuil sur Mer, elle découvre une ville prospère, aux mains de M. Madeleine, qui en a développé l’industrie. Ce bienfaiteur dévoué et généreux, devenu maire de la ville, n’est autre que Jean Valjean, obligé de se cacher sous un nom d’emprunt. Mais un inspecteur de police, Javert, qui a travaillé dans les bagnes, est intrigué par cet homme qui lui rappelle quelqu’un, notamment en raison de sa force herculéenne. Fantine trouve du travail dans l’usine de M. Madeleine, mais, dénoncée comme fille-mère par ses collègues, en sera renvoyée. Pour payer les Thénardier, elle sera contrainte de vendre ses cheveux et ses dents, puis de se livrer à la prostitution. Ayant riposté contre un jeune bourgeois qui lui avait lancé une boule de neige dans le dos, elle est arrêtée par Javert et condamnée à six mois de prison. M. Madeleine apprend alors qu’il a été indirectement la cause de sa déchéance, par son règlement très strict, et tentera de se racheter, en soignant la jeune femme et payant les aubergistes.

Mais un homme a été arrêté, et on le prend pour l’ancien forçat Jean Valjean. M. Madeleine, après une longue nuit de débats (« tempête sous un crâne ») décide d’avoir sa vraie identité au procès pour éviter la condamnation d’un innocent. Javert l’arrête ; Fantine meurt sans avoir revue sa fille. Mais Valjean a une promesse à tenir : reprendre Cosette.

Deuxième partie : Cosette

Le premier livre relate la bataille de Waterloo du 18 juin 1815, présentant Thénardier comme un détrousseur de cadavres, activité qui lui vaut de « sauver » un officier, le colonel Pontmercy, qui n’était que blessé.
Valjean a été arrêté ; évadé, il est repris et renvoyé au bagne de Toulon. Là, en 1823, il sauve un matelot puis s’enfuit à la nage ; on le croit alors mort. Le soir de Noël, il retrouve Cosette, envoyée chercher de l’eau à la fontaine de la forêt ; il indemnise les aubergistes, et repart avec la fillette, après lui avoir offert une poupée qu’elle convoitait.

Réfugié dans la masure Gorbeau, à Paris, ils sont obligés de s’enfuir : Javert a retrouvé la trace de Valjean. Traqués par les hommes du policier, ils escaladent le mur du couvent du Petit Picpus, dont le jardinier n’est autre que Fauchelevent, que M. Madeleine avait sauvé à Montreuil sur Mer. Celui-ci le fait passer pour son frère, Ultime Fauchelevent, dont Cosette est présentée comme la fille, et parvient à le faire employer au couvent. Cosette devient élève. Le livre septième est l’occasion pour Hugo de dénoncer les superstitions de l’Eglise et les vocations imposées, louant à l’inversion la méditation et la foi véritable.

Troisième Partie : Marius

La masure Gorbeau est désormais habitée par les Thénardier et leurs deux filles, sous le nom de Jondrette ; leur fils, Gavroche, préfère vivre dans les rues. Un de leurs voisins est un jeune homme pauvre, Marius Pontmercy. Petit-fils d’un royaliste convaincu qui l’a écarté de son père, colonel de l’Empire, il ne saura qu’après la mort de celui-ci qu’il était un père aimant et héros de guerre. Cela attise sa passion pour la Révolution et l’Empire, et lui vaut d’être chassé par son grand-père. Il fréquente assidument les Amis de l’ABC, société secrète composée de jeunes révolutionnaires idéalistes.

Devenu avocat, il se promène souvent aux Jardins du Luxembourg, où il rencontre un certain M. Leblanc et sa fille, dont il tombe éperdument amoureux. Mais après les avoir suivis pour trouver où ils habitent, filature dont le vieux monsieur s’est aperçu, il perd leur trace : ils ont déménagé !

Quelques années s’écoulent, on est maintenant le 2 février 1831. Ce jour-là, Marius a été approché par l’une des filles du couple voisin pour lui demander de l’argent. Il les observe par un trou du mur, et apprend qu’un « généreux monsieur » va leur rendre visite. Lorsqu’il arrive, il a la surprise de reconnaître M. Leblanc et sa fille. Touché par le dénuement de la famille, celui-ci promet de revenir avec de l’argent. Mais il apprend aussi que les Jondrette préparent un guet-apens contre celui qu’ils appellent leur « bienfaiteur ». Il va alors tout raconter à un policier, qui n’est autre que Javert. Le soir, Marius reprend son observation. Lorsque le vieillard revient, il est appréhendé par une bande de malfaiteurs qui veulent lui faire dire où il habite pour enlever sa fille et demander une rançon. Mais le vieillard résiste opiniâtrement. Jondrette révèle à son prisonnier sa véritable identité : Thénardier. Il voue une haine intense à Valjean, qui l’avait humilié lorsqu’il était aubergiste. Marius est estomaqué : c’est donc le sauveur de son père, qui dans ses dernières volontés, avait demandé à son fils de lui témoigner sa reconnaissance. Que faire ? Mais avant qu’il puisse décider de sa conduite, les policiers font irruption. Ils arrêtent toute la bande, mais M. Leblanc est parvenu à s’enfuir, ce qui laisse Javert très contrarié.

Quatrième partie : L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis

L’auteur revient sur la révolution de Juillet 1830, les Trois Glorieuse, qui a assis au pouvoir Louis-Philippe, en remplacement du règne des Bourbon légitimistes. En 1832, temps du récit, règne à Paris une ambiance insurrectionnelle.

Marius a déménagé pour ne pas avoir à témoigner contre les Thénardier. Il est toujours obsédé par la jeune fille des Jardins du Luxembourg, et se sent peu concerné par les événements politiques. Eponine, fille cadette des Thénardier, qui a échappé à la prison, est amoureuse de lui, mais sait cet amour sans espoir. Connaissant l’adresse de Cosette, elle lui propose de le conduire à elle.

A la mort de Fauchelevent, Valjean a quitté le couvent, et s’est installé rue Plumet, dans une maison disposant d’une sortie secrète, mais préfère en laisser la jouissance à Cosette, se contentant d’une masure rue de l’Homme-Armé. Cosette est amoureuse de ce jeune homme aperçu aux jardins du Luxembourg, mais Jean Valjean, jaloux de cet homme qui pouvait lui ravir sa fille, avait volontairement cessé ces promenades. D’ailleurs, plusieurs événements lui rappellent son passé, et lui montrent combien est fragile l’estime et l’affection que lui porte Cosette : si elle connaissait la vérité, tout pourrait s’effondrer.

Grâce à Eponine, Marius a pu écrire à Cosette. Ils se sont revus et se sont avoué leur amour. Pendant ce temps, Thénardier, qui s’est évadé de prison grâce à son fils, Gavroche, prépare un nouveau coup : attaquer un vieil homme résidant rue Plumet avec sa fille. Mais Eponine empêchera son père et ses complices d’accomplir leur larcin.

L’idylle de Marius et Cosette continue en dehors de ces tracasseries dont ils n’ont pas connaissance. Mais elle ne pourra durer. Jean Valjean souhaite partir pour l’Angleterre. Marius, en désespoir de cause, sollicite l’aide de son grand-père M. Gillenormand, pour épouser Cosette ; mais les deux hommes ne parviennent pas à se parler : Marius ne montre pas son repentir, et le vieil homme ne peut se départir de son attitude austère, allant jusqu’à lui conseiller, avec cynisme, de prendre la jeune femme comme maîtresse.

Jean Valjean veut hâter son départ. Lorsque Marius revient rue Plumet, la maison est vide. Mais une voix lui crie de rejoindre les barricades ; c’est celle d’Eponine, qui s’est cachée pour guetter son retour. Il se rend rue de la Chanvrerie. En effet, c’est le jour où les premières barricades sont dressées, lors d’une des plus importantes émeutes populaires du XIXème siècle. L’élément déclencheur a été la mort du général Lamarque, un des héros républicains, enterré le 5 juin 1832. Les barricades s’élèvent le jour même rue des Halles, notamment au pied du Corinthe, un cabaret servant de lieu de réunion aux Amis de l’ABC. S’y retrouvent Gavroche, le père Mabeuf et les amis de Marius.

Mais un espion s’est glissé parmi eux : Javert. Gavroche le reconnaît, le dénonce. Il est arrêté. L’affrontement avec les forces de l’ordre commencent. Le père Mabeuf plante le drapeau rouge au sommet de la barricade, et meurt sous les balles en criant « Vive la révolution, vive la république ». Marius fait irruption alors que les forces de police attaquent la barricade, et les fait reculer par sa détermination désespérée, en menaçant de faire sauter la barricade avec un baril de poudre. Eponine est là, déguisée en ouvrier, mais mourante. Elle remet à Marius une lettre de Cosette, laquelle lui révèle leur adresse rue de l’Homme-Armé. Mais Marius, persuadé de l’impossibilité de leur amour, remet à Gavroche une lettre d’adieu pour Cosette.

Jean Valjean a pris connaissance de la lettre écrite par Cosette grâce aux traces sur un buvard. Il a peur de la perdre. Il reçoit alors le billet de la part du messager, qui lui fait confiance. Gavroche repart vers les barricades, bientôt suivi par Jean Valjean, horriblement soulagé en apprenant la mort imminente de Marius.

Cinquième partie : Jean Valjean

Le jour se lève sur le 6 juin 1832. Les insurgés sont amers. Le peuple de Paris ne les a pas suivis. Le secours militaire n’est pas non plus intervenu. Mais ils ne veulent abandonner la lutte. Continuant à défendre la barricade, ils font maintenant face aux canons. Les munitions se raréfient. Gavroche tente d’aller en chercher sur les soldats abattus, en chantant. Il se fera faucher par les balles des soldats.

Jean Valjean demande l’autorisation de s’occuper personnellement de Javert ; mais au lieu de se venger, il tire en l’air pour faire croire à son exécution et lui permet de s’enfuir, à la stupéfaction du policier, et lui donne son adresser. Les insurgés sont abattus les uns après les autres. Marius lui-même est gravement blessé, mais Valjean le sauve en le transportant, évanoui, à travers les égouts de Paris, poursuivi par la police. Il y croise Thénardier, lui aussi en fuite, qui ne le reconnaît pas. L’ancien aubergiste lui propose de lui ouvrir la grille, pour le laisser passer, espérant en réalité couvrir sa propre fuite. Valjean est arrêté par Javert. Il accepte de se constituer prisonnier, à condition de pouvoir emmener Marius chez son grand-père pour y être soigné. Le policier accepte, l’accompagne rue de l’Homme-Armé, mais au lieu de l’attend, il repart. Il est en effet bouleversé, ses schémas manichéens s’effondrent : un forçat lui a sauvé la vie, cela remet en cause toutes ses certitudes, sur lesquelles il avait fondé sa vie, son but. Ne pouvant faire face, il se jette dans la Seine.

Pendant trois mois, Marius lutte contre la mort. Rétabli, il demande à son grand-père l’autorisation d’épouser Cosette. Celui-ci accepte le mariage. Quant à Cosette, elle a une dot généreuse de Jean Valjean, qui l’a désignée comme sa nièce : 600 000 francs, fortune de M. Madeleine.

Au soir de la noce à laquelle il n’assiste pas, Valjean est confronté à un nouveau dilemme : doit-il avouer à Marius son passé ? Il se résout à le faire : ancien forçat, il n’est pas le père de Cosette. Marius est horrifié, ne le considérant plus que comme un assassin et un imposteur. Peu à peu, il fait en sorte de cesser tout contact entre Cosette et le vieillard. Sans sa fille, Valjean dépérit, et se retrouve aux portes de la mort. C’est alors que Marius reçoit la visite de Thénardier, qui tente de lui soutirer de l’argent : il pense dénoncer Valjean comme un assassin, traînant sa victime dans les égouts de Paris. Pour preuve, il a un lambeau de tissu arraché à l’habit de Marius. Marius comprend alors que Valjean l’a sauvé. En outre, Thénadier révèle la vérité sur la mort de Javert. Il voit alors les qualités de l’ancien forçat. Avec Cosette, il se rend au chevet de Valjean, le suppliant de venir vivre avec eux. Mais c’est la fin pour Jean Valjean, qui meurt dans le bonheur d’avoir Cosette auprès de lui.

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